La gazette Ketoise de Janvier 1371

LA GAZETTE KETOISE JANVIER 1371


- L’hiver est assez clément cette année et la neige n’a pas tenu dans les plaines. Les commerçants en profitent pour intensifier leur commerce au-delà de l’habituel. Les bouleversements dus à l’ouverture des marchés se poursuivent, les maisons de commerce les plus dynamiques et les mieux gérées s’en sortent bien. Les autres continuent de tomber en faillite.

- Le chancelier vient d’abroger les quelques droits sociaux que possédaient les ketois. L’ambiance est au travail, au travail et encore au travail. Un embryon de manifestation fut promptement dispersé par les forces de police du grand bailli.

- Le bon régent envisage de proposer la création d’une nouvelle catégorie de citoyens : « Les nobles soldats supérieurs de ket ». A vocation militaire et de maintien de l’ordre, cette catégorie serait ouverte de droit aux nobles ketois et à tous selon leurs mérites et leur noblesse de comportement. Une espèce de service militaire permettant d’accéder à la noblesse en payant le prix du sang. Le nom étant un peu long à prononcer, on parle familièrement des « soldats supérieurs ».

- Malgré les difficultés économiques le régent fait savoir qu’il faut garder confiance en l’avenir. Seul le travail permettra aux ketois de conserver leur indépendance. « Le travail rend libre » est une devise de plus en plus répandu et utilisé pour motiver les travailleurs. Les maîtres de guilde sont particulièrement friand de ce concept et n’hésitent pas à l’utiliser.

- Les corporations Ketoises manquant d’une devise parlante, le bon régent, dans sa luminescence éclairée, vient d’en inventer une, oh combien adapté à la vigueur économique de ket : « Travail – Famille – Duché ». Les corporations apprécient cette devise qui rend justice à leur rôle dans la prospérité du pays.

- Pour symboliser la fin de l’apathie et le réveil de ket, le bon régent a lancé le concept de « l’ordre nouveau », reprit par de nombreux ketois ambitieux. Ce concept vise à promouvoir les valeur fédératrices de ket et les qualités personnelles des individus, quelques soient leurs origines raciales ou sociale. A nouveau l’idée est chaleureusement accueillie par la bourgeoisie productive de ket et également par les travailleurs qui y voient la récompense de leur dur labeur. La noblesse y voie certes une atteinte à ses droits ancestraux, mais comme les « soldats supérieurs » leurs ouvrent les bras, l’idée commence à faire son chemin.

- L’ordre nouveau ayant besoin d’une devise, à nouveau, le bon régent de Ket s’est fendu d’un concept novateur : « un duché, un peuple, un chef ».

- Les esprits n’ont jamais autant bouillonnés dans le pays et « l’ordre ancien » au grand dam de nombreux conservateurs est en train de s’effacer au profit d’une nouvelle structure sociale, axée sur la production, le mérite et la volonté de puissance. Le changement est pour l’instant réduit à la ville de ket et prendra du temps pour toucher l’ensemble du pays, mais le mouvement semble bien lancé, grâce au dur labeur du bon régent et au travail de son gouvernement. VIVE LE BON REGENT.

- Et pourtant, il se murmure que le régent n’est en fait qu’un pion entre les mains d’un sorcier-prêtre-chevalier noir des plus puissants. La plupart des ketois sont convaincus qu’il s’agit de l’archimage de ket qui, après avoir charmé la comtesse pour l’épouser, a fomenté des troubles en conjurant des créatures de feu et de glace. Prétextant une remise en ordre, il a éliminé le culte de kossuth qui lui faisait de l’ombre, obtenu le départ du régent précédent et fait nommer une créature à lui à sa place. Certains disent même qu’il s’agit de l’esprit de schwerkiss réincarné et que l’on se dirige tout droit vers la dictature des puissants sur les faibles.

- Suite à ses rumeurs, quiconque est vu en compagnie de l’archimage bys est supposé être un agent de la tyrannie et un suppôt du mal. Il s’agit bien sur de ragots à mépriser (mais…sait-on jamais ?).

- Pour participer à l’enthousiasme ambiant, alors qu’un monde nouveau est en train de se construire à ket, le sire brock a créé la fête du voile d’hiver. Le 24 décembre, il a parcouru les alentours de ket dans un traîneau tiré par des chevaux en distribuant des petits cadeaux, fabriqués par les nains d’erinbor, à toutes et tous, surtout aux enfants. Le soir une grande fête fut donnée dans le grand hall du château de ket, où un copieux repas fut offert par la comtesse. A la fin de ce repas, le cœur de la montagne, issu de la garde naine, a entonné plusieurs chants forts impressionnants. Un grand moment dans la vie de ket, tout le monde s’est promis de la renouveler l‘année prochaine.

- L’enthousiasme initial des colons pour Borogond s’est sensiblement refroidit et l’hiver n’y est pour rien. Il se murmure qu’un sombre pouvoir se cache dans les ruines et que Boronar est le jouet de forces obscures qu’il a réveillé et qu’il ne maîtrise plus. Les courageux ketois qui s’y étaient précipités pour s’installer soit on fui, s’ils étaient chanceux, soit sont tombés sous la domination d’un terrible sorcier qui les sacrifie régulièrement aux puissances des ténèbres pour accroître sont pouvoir. Il se dit que d’ici la fin de l’hiver, il sera suffisamment puissant pour conquérir ket tout entier. Pour beaucoup il s’agit de médisances de ceux qui se sont fait jeter par boronar parce qu’ils étaient trop gourmand, tout le monde connaît le légendaire sens de la diplomatie de boronar…

- Les premières parutions de la gazette ketoise sont en vente. Elles répandent partout en Ket la parole du bon régent.

- Ariel, le nouveau serviteur de la comtesse de ket, s’est attiré une réputation exemplaire de générosité. Il semble être un puissant prêtre de lathandre, car il soigne un nombre considérable de gens sans rien demander en échange. Toujours disponible, aimable et souriant, la bonté irradie de sa personne et touche toutes et tous en Ket. Curieusement, il n’hésite pas à s’éloigner du dogme officiel de lathandre, au grand dam de thomas tarquomeda l’intransigeant responsable de la doctrine de la foi, et se montre très ouvert et généreux.

- SBY est de retour dans SBY contre les morts-vivants, il rend visite à un puissant seigneur que l’on soupçonne de recruter une armée de spectres. Ce sire turssa affirme bien sur le contraire, alors que les spectres se cachent en file indienne derrière lui. Les enfants crient à sby que les morts vivants sont là mais sby ne les voit pas. Il se penche à droite et à gauche mais le méchant seigneur et les spectres se penchent aussi. Du coup il rentre chez lui et cherche dans son coffre sa boulle de cristal mais il ne la trouve pas. Il trouve une orbe pour contrôler tous les dragons des montagnes, une orbe pour appeler les éclairs du ciel, une planisphère qui permet de se déplacer en se concentrant dessus et même une sphère d’annihilation qui lui échappe et qu’il ne rattrape que de justesse avant qu’elle ne désintègre son laboratoire, mais impossible de remettre la main sur sa boulle de cristal. En arrivant au conseil il doit dire qu’il n’a pas vu d’armée de spectre. Qu’il est nul ce sby…

- Dans un autre sketch, une assistante de sby lui fait la leçon 5 fois avant un conseil de ket pour qu’il demande des sous pour construire une école de magie. Elle vient le voir une première fois, puis encore lorsqu’il se repose, lorsqu’il couche son fils, lorsqu’il dort dans son lit et même lorsqu’il va aux latrines. Arrivé au conseil, on y parle de tout et de rien, puis lorsque le régent demande si quelqu’un a quelque chose à ajouter, sby ne dit rien. Les enfants lui hurlent qu’il doit demander des sous mais il ne comprend pas, ne se rappelle plus et ne demande rien. Ce sketch a beaucoup moins de succès que les autres en raison de sa trop grande invraisemblance, il est bien entendu pour les ketois que personne ne peut être aussi distrait.

- Un drame a eut lieu dans le village de grandroche, dans la barronie de pierrefeu. Une vingtaine d’enfants ont mystérieusement disparus, certains ont été vus être emportés par un grand démon cornu et noir. Le bailli de pierrefeu soupçonne que ce démon vient de Borogond et a requis l’aide de l’armée. Le connétable a envoyé une garnison à grandroche mais il fait savoir qu’une action offensive de l’armée n’est possible, en dehors des frontières, que sur décision du conseil de ket et que de toutes manières, les cols ne sont pas praticables en hiver (en tous cas, pas par une armée). Le sauvetage des enfants attendra donc le printemps, s’ils n’ont pas été sacrifiés d’ici là et si le démon ne s’est pas téléporté ailleurs non plus.