La Pravda n°1 Février 1371

PRAVDA

PREMIER JOURNAL D’OPINION ET D’INFORMATION DE KET


Editorial

Chers lecteurs , chères lectrices enfin un journal qui reflète votre opinion et qui vous informe sans complaisance sur notre duché de Ket.
Pravda s’engage a essayer de donner la parole à tous, qu’il soit d’accord ou pas avec les opinions du journal.
Pravda s’engage a essayer d’ouvrir ses colonnes aux plus humbles comme aux plus puissants du Duché, sans distinction de race, de classe, de religion ou de sexe.
Pravda s’engage a essayer de vous informer de la manière la plus objective possible sans céder à l’intérêt de certains ou à une quelconque forme de censure.
Pravda s’engage a essayer de vous proposer une multiplicité de thèmes susceptibles de vous intéresser ou de vous divertir.
Mais surtout Pravda s’engage a essayer d’être un journal libre et indépendant, qui protégera l’anonymat de ses sources mais qui essaiera de ne pas céder à la diffamation , ni à la calomnie gratuite.

BONNE LECTURE à tous !


SOMMAIRE

INFORMATIONS NATIONALES
INFORMATIONS ETRANGERES
VIE PRATIQUE
RELIGIONS ET PHILOSOPHIE
POLITIQUE
CULTURE ET SPECTACLES
RUMEURS ET «  People »
OPINIONS & POLEMIQUES
FAITS DIVERS
sciences humaines
HISTOIRE

informations NATIONALES




gravure d’un des diables affrontés à Borogond


SAUVES ! ! !
18 ENFANTS SAUVES D’UNE MORT AFFREUSE PAR L’INTERVENTION COURAGEUSE DE LA COMTESSE MIRIEL par M.h.H.
Le22 janvier à Borogond à peine deux jours à pied de Pierrefeu un sauvetage héroïque a eu lieu sous la direction de dame Miriel von Zarovitch. En effet il y a environ une semaine 20 enfants ont été enlevés dans le village de Grandroche dans la baronnie de Pierrefeu. Les rumeurs parlaient de créatures démoniaques qui auraient emportés les enfants en direction de Borogond. Suite à cette nouvelle et de l’enquête privée qui a suivie, Dame Miriel comtesse de Ket a décidée de prendre la tête d’un groupe de personnes courageuses a fin de sauver les plus humbles citoyens de Ket, des enfants de paysans. Arrivé à Borogond, après s’être assuré de la coopération des Gondiens présents ( voir informations étrangère p.2 ), l’assaut fut donné par ce groupe à un temple maléfique où étaient enfermées les innocentes victimes.
La bataille qui s’ensuivit fut très rude car de nombreuses créatures diaboliques, dont Dragos de Saint Gibus, extrêmement bien renseignées, attendaient de pied ferme ces vaillants défenseurs du Bien. Nous devons d’ailleurs souligner le rôle déterminant de Paul Cévestar , archiprêtre de Lathandre ainsi que de Phineous, prêtre de Gond dans cette lutte. Une fois de plus d’ailleurs l’archimage de Ket, Bys, s’est révélé incapable d’une action décisive. Les conditions,, il faut le reconnaître, étaient peu favorable à un usage intensif de la magie toutefois l’ambassadrice d’Impiltur, bien que très discrète, à quand même réussi à ouvrir la voie à des renforts qui s’avérèrent déterminants. Le Gondien Drénar, neveu de Dame Berelia Gand et successeur de Boronar, ainsi qu’un paladin de Lathandre de passage , Granon le Pieux firent un remarquable travail de purification .Le seigneur Nain Brock fit également honneur à la ténacité légendaire de son peuple.
Face à cette opposition déterminée les diables après de nombreuses pertes décidèrent de s’enfuir grâce à un portail magique. Le criminel Dragos de Saint- Gibus, s’enfuit également avec ses alliés diaboliques n’hésitant pas à abandonner son plus fidèle serviteur au juste châtiment qui l’attendait.
18 enfants furent sauvés d’une mort affreuse, car d’après le témoignage des survivants , les deux malheureuses victimes furent dévorées vivantes à coup de dent par Dragos de Saint-Gibus et ses alliés avant que leur âmes ne leur soit arrachées et détruites par ces monstres.
Les enfants après avoir été soignés et rassurés furent ramenés à leur famille avec la joie que l’on peut imaginer.

On ne peut que souligner le courage et la détermination de Dame Miriel et de nombreux sectateurs de Lathandre a défendre des valeurs essentielles de Bien qui sont au cœur de chaque Ketois, aidés d’ailleurs dans cette tache par des prêtres de Gond, de Sharess, d’Ellistrae et de Kossuth. Une belle leçon de tolérance et de coopération pour ceux qui pensent que Lathandre est un dieu fanatique et dangereux pour Ket.
Par ailleurs on peut s’interroger sur la relative apathie du gouvernement actuel face au danger pour Ket que représentaient ces créatures infernales. En effet bien que dûment informé de la situation, le gouvernement a prétexté de la rigueur de la saison pour ne rien faire et laisser prendre tout les risques à Dame Miriel. Une expédition militaire était prévu pour le Printemps nous a t’on affirmé. On peut douter de l’efficacité d’une telle mesure pour sauver deux mois plus tard les innocentes jeunes victimes de cet odieux enlèvement.
Les raisons de cette indifférence sont obscures, doit on penser que les liens qui ont réunis l’ancien baron des Essarts et Dragos de Saint Gibus ont jouées un rôle ? Ou s’agit il d’une sombre machination à l’encontre de la Comtesse de Ket , certains espérant peut être qu’elle échouerait et y perdrait la vie ou pire encore s’agit il réellement d’une indifférence au sort des plus faibles et des plus humbles ?Aucune explication satisfaisante n’a pu être trouvée à ce jour.
Nous devons par ailleurs souligner que l’éminente famille Sang de lune ,en la personne d’Amaury baron de Pierrefeu et de Dame Adeline duchesse douairière ont proposé leur aide à ce sauvetage épique.
La guilde des magiciens par la personne de sa responsable Dame Callran avait également proposée son aide .La guilde des sorciers, dirigé actuellement par le régent, s’était désistée, prétextant du froid intense, quand son aide possible fut sollicité.
Dame Miriel dans sa sagesse avait préféré ne pas faire prendre de risques inutiles à ces personnes et avait refusé leur proposition.

SECURITE OU RACKET ?

Fedrik Copeau
Ket ville, Chevigny entre autres, sont depuis quelques temps en proie à la grogne de certains entrepreneurs ambitieux ou de commerçants travailleurs. Ces respectables Ketois grognent car malgré les réformes économiques entreprises par le Régent, leur chiffre d’affaire ne progresse pas autant qu’il le devrait .En dehors des habituelles récriminations sur la dureté des temps tous ces braves citoyens dénoncent unanimement, dans le privé, la taxe de sécurité comme étant un important frein à leur activité.
Dans un premier temps nous avons pensé, naïvement , que cette taxe était, comme tout les impôts, impopulaire par sa simple existence, mais en rencontrant Dame C. tenancière d’un établissement très en vogue nous avons eu l’occasion de voir ses livres de compte et la ponction importante que celle ci représentait.
En effet plus de 10% du bénéfice, avant impôt, disparaissait dans « la taxe de sécurité ». Une somme considérable.
Soucieux de la prospérité de Ket , nous pensions alerter les autorités sur ce point, quand à notre grande surprise nous nous sommes aperçus que cette taxe n’avait jamais fait partie des mesures prises par le Régent et encore moins par le Conseil de Ket.
QUI DONC PERCOIT Cette taxe est naturellement la question qui vient à l’esprit ? PRAVDA a enquêté et nous sommes stupéfaits par ce que nous avons découvert.
Les baillis chargés de la sécurité conseillent fortement aux honnêtes commerçants de Ket de payer cette taxe dite « de sécurité », or en faisant cela ils empiètent sur les prérogatives des percepteurs et plus grave encore ils « encaissent » cette taxe. Si d’aventure un commerçant surpris par cette « dépense imprévue » refuse, il se retrouve entouré de plusieurs membres de la police qui lui expliquent la prudence qu’il y à payer sans discuter et des voies de faits ont été commises sur ceux qui pensaient être dans leur droit de refuser cette taxe indue. Naturellement ces citoyens molestés ne pouvaient se plaindre à la police puisqu’elle était la coupable de ces exactions.
Il est d’ailleurs remarquable que certains entrepreneurs ou commerçants ayant accès à des appuis auprès de grandes familles nobles n’ont jamais été inquiétés par les agents du Bailli. Il est d’ailleurs possible que la disparition soudaine de l’ancien bailli de Pierrefeu ait des rapports avec cet état de fait. La famille Sang de Lune n’étant pas réputée pour son laxisme face à se genre de trafic louche.
On dit aussi, bien que cette information n’a pu être vérifiée, que des boutiques ont brûlées suite à des refus clairs de certains commerçants. Le lendemain des agents venait voir cette victime lui faisant clairement entendre qu’elle n’était pas en sécurité
L’on pourrait penser que ce racket n’est que le fait de quelques individus malhonnêtes qui ne chercheraient que le malheur du Duché mais PRAVDA prends des risques pour défendre vos intérêts en vous informant sur les véritables coupables de ce vol. Une de nos principales sources nous a affirmé que l’argent ainsi collecté , était réparti entre les « hommes de mains » et le Boss .Après plusieurs verres et un interrogatoire habile notre informateur involontaire nous a révélé que le Grand Bailli lui même était le principal organisateur et bénéficiaire de ce système de racket.
Le grand bailli Fédrik Copeau, a un passé trouble. Il a été impliqué dans l’affaire du premier vol de la couronne des Zarovitch sous le règne du Duc Vian, il a été également été vu à Pierrefeu quand Boronar Gondgador trafiquait avec des individus peu recommandables. Sa nomination au poste de « grand bailli de Ket » avait été une surprise de taille pour tout les honnêtes gens mais sans doute que le Régent Mikal pensait que cet individu connaissant parfaitement les méthodes des malfrats ferrait un conseiller très efficace dans la lutte contre le crime.
Mauvais calcul, cet individu incontrôlable semble avoir profité de son poste pour tisser un réseau mafieu de grande ampleur et à son seul intérêt. Faisant insidieusement régner la terreur sur les commerces, cette personne et ses complices s’enrichissent au détriment du Duché et empêchent la reprise économique tant souhaité par le Régent. On pourrait presque parler de sabotage des réformes et des efforts du Régent

PRAVDA , s’attends à des représailles de cette soit disant police mais cela ne ferra que renforcer notre détermination à faire reculer le mensonge et notre volonté à oeuvrer au bien de tous et pas uniquement au bien de certains.

LE DEFILE DE L’HONNEUR ?


Une nouvelle étonnante vient d’arriver dans nos bureaux ; elle réjouira certains et inquiétera d’autres.
A l’occasion des fêtes du Printemps ; l’armée régulière de Ket, quasiment au grand complet, défilera à Ket ville.
Suite à cette information surprenante nous avons décidé de rencontrer directement le grand connétable de Ket, Owain Vlakar, responsable de l’armée et prêtre de Tempus pour nous donner les précisions nécessaires. Voici un résumé de cet entretien.
Pravda : « Nous vous remercions monseigneur Connétable de nous avoir si vite reçu pour les lecteurs de Pravda .Cela prouve votre intérêt à tout ce qui touche Ket. Vous êtes un homme très occupé et nous éviterons de vous faire perdre votre temps, nous irons directement au but. Tout d’abord la première question qui vient à l’esprit c’est pourquoi ce défilé ? »
Owain Vlakar : «  Le défilé est fait pour montrer la discipline et la parfaite organisation de l’armée, c’est le complément idéal à la revue d’effectifs ».
Pravda : « Bien sur, mais les Ketois ne sont sans doute pas habitués à voir l’armée stationner en ville n’est ce pas ? »
Owain Vlakar :  « Hélas non, d’habitude tout le monde se désintéresse de l’armée, sauf en cas d’invasion, bien entendu. Et pourtant elle fait partie du quotidien de tous, mais on a parfois l’impression d’être invisible et ignorés. C’est là une magnifique occasion de nous mettre en valeur. »
Pravda : «  Nous comprenons votre frustration, mais comme vous êtes un homme d’ordre et de discipline, nous ne pensons pas que vous ayez pris cette initiative de vous même ; qui a eu l’idée de ce défilé ? »
Owain Vlakar : «  Le régent sans doute, enfin quelqu’un qui s’intéresse à l’armée de Ket »
Pravda : « Probablement, il a marqué beaucoup d’intérêt dans l’armée, y compris jusqu'à y faire intégrer ses hommes les plus fidèles. Le régent a des opposants déterminés, ne craignez vous pas que l’armée puisse servir de force de répression ? »
Owain Vlakar : «  Répression de quoi ? De toutes façons, par tradition, l’armée n’intervient pas dans les querelles entre nobles, encore moins dans les querelles populaires. Elle combat toutes formes de sécession depuis la fin de la guerre civile voilà 55ans. »
Pravda : « Vous nous voyez rassuré sur votre sens civique et politique. Toutefois quel seront les effectifs présents, plus ils seront importants plus grande pourrait être la tentation ? »
Owain Vlakar :  « La totalité de l’armée sauf les régiments frontalier qui n’enverrons qu’un détachement. Il n’est pas question, hélas, de baisser notre garde. »
Pravda : « c’est à dire , quel nombre ? »
Owain Vlakar : «  Le régiment des forêts, le régiment des chevaucheurs chevignons, les lanciers de Ket, le régiment des réserves, les croque-morts de Barovia, les piquiers rouges, les piquiers noirs, les chasseurs à pied et les chasseurs à cheval. Plus un détachement des régiments d’istrenesse, d’ouistrenesse, et des orquicides.
En tout plus de 4000h dont 1000 chevaux et 300 loups géants. »
Pravda : « C’est considérable. Nous supposons que vos hommes sont fiers de défiler et quel est leur moral vis à vis de tout cela ? »
Owain Vlakar  : «  Le moral de l’armée régulière est excellent, ce qui est naturel pour une armée victorieuse de tant de campagnes. »
Pravda : «  A cette occasion, on peut penser que des frais considérables vont être engagés, il va falloir nourrir toutes ces personnes et nous supposons que des festivités vont être faites pour montrer l’attachement des Ketois à leur armée ; une sorte de fraternisation festive. »
Owain Vlakar : «   Il n’y a pas de raison qu’il y ait des frais supplémentaires, être prêt fait partie du rôle de l’armée. Je ne suis pas au courant de festivités à cette occasion. »
Pravda : « Comment allez vous loger les troupes , nous ne pensons pas que les Ketois soient prêts à loger les troupes ; quels sont les casernements prévus ? »
Owain Vlakar : « Sous la tente, comme lors d’une campagne ».
Pravda : «  Vous allez sans doute tirer avantage de ce défilé, votre prestige en sera renforcé ».
Owain Vlakar : «  Je ne voit pas en quoi, par contre si tout n’est pas parfait, je serais critiqué (à juste titre) pour mon manque de professionnalisme. Cela n’arrivera pas. »
Pravda : « Une dernière chose Connétable, qui est essentielle d’ailleurs, où défileront les troupes ? ».
Owain Vlakar : « Sous les murs de la ville, coté ouest, près de la route de Chevigny ».
Pravda : «  Nous vous remercions, Connétable, de bien avoir voulu donner à nos lecteurs quelques précisions et nous vous souhaitons bonne chance pour ce défilé. »

LA VERITE SUR SCHWERKISS ?

Comté de Ket. Suite à l’effondrement de la tour dite de Schwerkiss, une importante bibliothèque a été mise à jour. Cette bibliothèque concerne la totalité des archives privées de Schwerkiss, ainsi qu’un certain nombres d’ouvrages traitant de magie.
Cette découverte est de première importance au niveau historique car , enfin ,nous pourrons savoir toute la vérité sur cette sinistre période de l’histoire Ketoise.
Il est évident que cette masse de documents va devoir être examinée longuement et dans le détail pour connaître toutes les précieuses informations qu’elle possède. Il serait d’ailleurs souhaitable qu’une commission de recherche historique soit crée pour éviter que des informations «  disparaissent ».
Il est en effet très probable que certains, dont le comportement des ancêtres ne soit pas des plus exemplaires, tiennent à faire table rase de ce passé encombrant.
Il est d’ailleurs scandaleux que des documents d’une importance pareille ne soient pas traités avec plus de soins et que les mesures de sécurité soient quasi inexistantes.
Nous ne serions pas surpris qu’un accident regrettable vienne d’ailleurs à advenir dans le futur.
Nous ne mettons pas en cause la bonne volonté de la comtesse de Ket mais ces documents ont été considérés comme appartenant à Ket en son ensemble et sont sous la garde de l’administration du duché. Administration connue pour être débordée, encombrée, parfois négligeante, et dans tout les cas très lente.
On peut aussi s’interroger pour savoir qui aura accès à ces archives ? Actuellement rien n’est clairement défini mais beaucoup craignent que la vérité sur Schwerkiss et ceux qui l’ont aidé ne soit jamais connue de tous.

Etranger


Vive le roi ?

22 Janvier une date pour l’Histoire...
Cette froide journée a été riche de rebondissement pour les Gondiens, car en dehors de la réussite de la noble mission de Dame Miriel ( voir page 1), les Gondiens de Borogond ont vu la chute de leur feu roi Boronar Gondgador remplacé par son fils Drénar.
DRENAR GONDGADOR est le fils de Boronar mais d’importants différents séparaient le père du fils. D’après les quelques informations dont nous disposons sur cette «  histoire de famille », il semblerait que Boronar n’avait jamais accepté que DRUSUR le Grand ait confié à Drénar des objets familiaux de grande valeur symbolique pour la suzeraineté sur les Gondiens. De son coté Drénar Gondgador semble n’avoir jamais été d’accord avec les décisions générales de son père et avait préféré l’exil plutôt que d’avoir à cautionner une politique qui amenait dixit : «  son peuple sur une voie maléfique et vouée à la mise en danger des Gondiens et de l’œuvre de Drusur » .Toutefois suite à divers événements dont en particulier l’alliance de Boronar et de Dragos de Saint Gibus, Drénar , doté d’une nature bienveillante mais ferme sur les principes, a décidé de régler le problème et cela d’une manière définitive.
Chacun se souvient de l’esclandre provoqué par Boronar quand son fils , très apprécié de sa tante Dame Bérelia Gond, l’avait rencontré lors de la dernière séance du conseil de Ket où il avait assisté .Il avait publiquement renié son fils et avait nettement fait comprendre à cette occasion que leur prochaine rencontre serait «  musclée ».Cette rencontre a eu lieu...
Le 22 Janvier en début d’après midi , Drénar, reconnu immédiatement par une partie de son peuple, a sommé son père d’abandonner la voie maléfique qu’il avait choisi. Son père , comme l’on pouvait s’y attendre, le défiât en duel.
Drénar armé de l’épée de Drusur, avait comme avantage la jeunesse et sa volonté d’aider son peuple, Boronar l’expérience et une ambition démesurée.
Le combat fut loyal et âpre chacun se donnait coup sur coup, et le sort des Gondiens ne tenait qu’à un fil. L’un des combattants s’effondra et roula à terre. Un grand silence s’abattit. Boronar Gondgador était mort.
Un vibrant « vive le roi » sortis du cœur des gondiens, soulagés de ne plus avoir quelqu’un qui pactisait avec « le diable » comme suzerain.
Après avoir rendu les honneurs funéraires nécessaires, la première décision du nouveau souverain fut de participer à la mission de sauvetage de la comtesse de Ket et par cette occasion de reprendre un lieu sacré à des mains impies et sacrilèges. Il est probable d’ailleurs que le clergé de Kossuth « resacralise » prochainement le lieu souillé par les diables.

Il est probable que Drénar souverain ,désormais légitime, de Borogond cherche à faire reconnaître son autorité par Ket. Si l’on peut penser que le soutient de Dame Miriel von Zarovitch lui est acquis, ainsi que celui de dame Melwen hiir Harumel ambassadrice d’Impiltur et d’autres personnalités de Ket, le gouvernement actuel n’a pas pris de décision sur ce sujet actuellement. Par ailleurs, Dame Bérelia Gond ne se tarit pas d’éloges sur son neveu et cela pourrait peut être signifier un regroupement de tout les Gondiens sous la même autorité. Laquelle ? Reste la grande question qui pourrait inquiéter certains, Drénar n’ayant pas montré de complaisance avec certaines pratiques douteuses.
Toutefois la question ne montre pas encore un caractère d’urgence absolu car , pour l’instant Drénar se doit d’assurer son autorité et rendre l’unité et la prospérité aux Gondiens sous son autorité.
Néanmoins, un rapprochement avec Ket donnerait au Duché « un allié de poids ».

RELIGIONS

PREAMBULE : PRAVDA est un journal , ouvert à tous où chacun à le droit de s’exprimer. Dans la page Religion nous informerons nos lecteurs sur les différents cultes existant en Ket en essayant d’être le plus objectif que possible. A cette fin nous présenteront dans nos premiers numéros les principaux cultes ; tels qu’ils sont pratiqués dans les royaumes et tels qu’ils sont compris en Ket. Nous vous donnerons également des nouvelles des cultes. Pour assurer le plus de neutralité possible nous avons demandé aux responsables des différents cultes de présenter leur culte. Nous précisons toutefois que nos colonnes ne sont pas ouvertes à des cultes clairement maléfiques et si l’un de ces cultes venait à se répandre en Ket nous informerons nos lecteurs du danger de ce culte. Tolérance oui , laxisme non.

Note : la présentation des cultes dans les royaumes sont tirés de différents ouvrages de références comme : Dieux et cultes guide du pèlerin dévot édition de 1370 ; la grande imposture édition de 1368 ; who’s who divin édition de 1369 et d’autres


LE CULTE DE VELSHAROON ( Velcharogne ).

Dogme de Velsharoon dans les royaumes :

La vie et la mort sont les deux faces de l'existence éternelle. S'abandonner à l'une revient à se cloîtrer dans l'obscurité. Le véritable pouvoir se situe dans l'incertaine région qui sépare la vie et la mort. En cherchant à explorer et prolonger la condition et la forme de la mortalité - et la vie des mortels - on étends sa connaissance du monde et de son infinie complexité.
Ne laissez personne perturber le cours de ces recherches, car leurs résultats vaudront bien les sacrifices réalisés en chemin. Le savoir est le pouvoir, et la connaissance de la vie et de la mort confère un pouvoir sur tous les êtres, vivants ou morts.

Présentation du culte en Ket par ARTHUS LE PIEUX – Hiérophante de la vie éternelle

Le culte de Velsharoon a commencé lorsque le comte Shalad von Zarovitch, désespérant de pourvoir repousser encore longtemps les hordes du gouffre au 5 fonds, appela à l’aide l’archimage de la nécromancie. Celui-ci, souhaitant aider le peuple de Ket et combattre un abus manifeste de la science de la nécromancie, a permis à une brume magique de contenir la puissance du gouffre jusqu'à ce que les temps soient venus. Mal récompensé pour son dévouement, le grand nécromant n’en tient nullement rigueur au peuple de Ket, car il le sait abusé par des fanatiques religieux qui prétendent dicter à tous ce qu’est la juste pensée. Ils ne feront que recréer les conditions de l’échec d’autrefois, qui a vue la lumière échouer devant les ténèbres. Ce jour là le peuple ketois doit savoir que sont vieil ami l’élogieux nécromant se tiendra à ses côtés contre l’adversité.


LE CULTE DE BENEVOLOS

Note : nous avons constaté que le culte de Bénévolos est, semble t- il, uniquement présent en Ket, et n’apparaît dans aucun de nos ouvrages de références ; toutefois après consultation de divers sages et entités supérieures il est apparu qu’il existait un dogme général de Bénévolos.

Dogme de Bénévolos dans les royaumes :

La vie et la mort sont les deux faces de l'existence immuable. Ne reconnaître que l'une revient à se cloîtrer dans l'obscurité. Le véritable destin se situe dans l'incertaine région qui sépare la vie et la mort. En cherchant à comprendre et prolonger la condition et la forme de la mortalité - et la vie des mortels - on étends sa connaissance du monde et de son infinie complexité.
Ne laissez personne décider de votre destin à votre place, car il vous appartient. Le savoir est le chemin du bonheur, et la connaissance de la vie et de la mort permet d’accéder à la béatitude suprême auprès du roi du bonheur.

Présentation du culte en Ket par Yann Nolius Grand prêtre du Bonheur

Nouvellement arrivé en Ket, Le roi du bonheur est apparu, suite à la joie intense que les ketois ont ressentis lors de l’effondrement du gouffre aux cinq fonds. Son but est de rendre tous les hommes heureux, plus le bonheur rayonne et plus Bénévolos est satisfait. La mort étant toujours un événement triste, Bénévolos propose à tous ceux qui le souhaitent à la fin de leur vie, de continuer leur existence en ce monde sous une autre forme, immortelle. Le palais du bonheur vient d’ouvrir ses portes en Barovia le val et tous les suppliants sont invités à s’y rendre sur leurs vieux jours, pour profiter d’un nouveau départ dans l’existence.
Profitez de la vie sans soucis aucun, elle est belle et si vous priez Bénévolos, elle n’aura jamais de fin.







Le culte de Chauntéa

Dogme de Chauntéa dans les royaumes :

Faire pousser et moissonner sont des éléments du cycle éternel et ils sont une partie essentielle de la vie. Il faut anathématiser toute destruction sans but et sans volonté de reconstruction. Ne laissez jamais passer un jour sans aider une chose vivante à se développer. Soignez, entretenez et ensemencez des plantes dès que vous en avez l’occasion . Protégez les arbres et les plantes. Sauvez leurs graines de manière que ce qui a été détruit puisse repousser. Préoccupez-vous de la fertilité de la terre, laissez les humains s’occuper de leur propre fertilité, et maintenez un ordre social juste et généreux. Veillez à l’harmonie entre les humains et la nature, évitez le feu et méfiez-vous de son usage intensif. Plantez une graine ou une petite plante au moins une fois toutes les dizaines.


Présentation du culte en Ket par Otto de Rourke Grand prêtre de Chauntéa

Elément incontournable de la stabilité ketoise, le culte de Chauntéa a pour but développement harmonieux du pays dans le respect des lois naturelles. Les éléments, les plantes et les animaux sont kétois eux aussi et prennent toute leur part dans la richesse du pays ; C’est par une vie saine et bien réglée que les ketois parviennent à se développer sans épuiser les ressources du pays et Chauntéa veille à corriger les petites inégalités et injustices qui apparaissent parfois. Le culte de Chauntéa se veut l’émanation du peuple et fait en sorte d’être partout présent, en toutes circonstances pour accompagner les ketois.



Le culte de Séluné


DOGME de Séluné dans les royaumes

Que tous ceux sur qui tombe la lumière de Séluné soient les bienvenus s’ils le désirent. De la même manière que la lumière de la lune croît et décroît, la vie fluctue sans cesse. Ayez confiance dans la radiance de Séluné et sachez qu’elle bénira tout amour sincère baigné par sa lumière. Tournez-vous vers la lune et elle vous guidera. Les plus importantes vertus sont l’acceptation et la tolérance. Considérez tous les autres êtres comme vos égaux. Aidez les autres sélunites comme s’ils étaient vos plus chers amis.

Présentation du culte en Ket par Haldir Ludorn - Chasseur de la lune :

Le culte de Séluné accompagne les esprits aventureux et souhaite canaliser le trop plein d’énergie des ketois qui ne s’accordent pas à la vie trop bien réglé du pays. Que ceux qui songeaient à migrer à chèvrefeuille se rassurent, une autre alternative leur est offerte sans quitter Ket, ils peuvent se tourner vers Séluné pour trouver leur voie.



LE CULTE DE KOSSUTH


DOGME de KOSSUTH (Kossousse)dans les royaumes

Ceux qui doivent réussir réussiront. La foi en Kossuth est supérieure à toutes les autres, particulièrement à celle d’Isthitia. Le feu et la pureté ne sont qu’une seule et même chose. La fumée est produite par l’air, qui est jaloux du feu. La récompense de l’ambition est la puissance. Atteindre des niveaux de puissance plus élevés est inévitablement accompagné par des difficultés et des douleurs physiques. Kossuth nous envoie sa flamme pure et sacrée afin que nous puissions nous y purifier et y forger nos âmes. Attendez-vous à subir des épreuves et montrez-vous à la hauteur quelles que soient les difficultés et la douleur que vous endurerez. Vos supérieurs ont prouvés leur valeur et ils méritent que vous les serviez. Guidez les autres vers la lumière purificatrice de Kossuth de manière à ce qu’il puisse rendre à toute vie sa forme originelle.

Présentation du culte en Ket par KOSSUTH – Dieu du feu

Je connais Ket, où réside mon fils bien aimé. Le feu qui anime ce pays vient de lui, et c’est à lui que les ketois doivent leur force et leur énergie peu commune. Discret jusqu’ici, mon culte a l’intention d’être plus présent et disponible pour enflammer les ardeurs ketoise vers la reconnaissance qu’ils méritent. A tous les nécessiteux, les insatisfait et les laissés pour compte, sachez que je représente une opportunité incroyable d’acquérir la puissance et la reconnaissance que vous méritez. Servez-moi fidèlement et je saurais vous récompenser, ma puissance ne fait que croître et ira crescendo vers la domination suprême de plus grand culte de ket. Les places sont à prendre, n’attendez plus, car de grands changements s’annoncent.

Note : la signature de l’article n’est pas de notre fait, nous déclinons toute responsabilité.






LE CULTE DE LATHANDRE


DOGME de Lathandre dans les royaumes

Mettez tout en œuvre afin d’aider à rassembler de nouvelles idées et de nouveaux espoirs, pour permettre le développement de la prospérité de l’humanité et de ses alliés .Protéger et permettre le développement de toute chose vivante est un devoir sacré. Cherchez à vous perfectionner et à améliorer votre corps, comme votre esprit. Où que vous alliez, semez l’espoir en un avenir souriant et participez-y en aidant l’éclosion de nouvelles idées. Evitez les idées négatives car de la mort vient la vie et il y a toujours une nouvelle journée pour transformer un revers en succès. Accordez une plus grande importance aux activités qui aident les autres qu’à une stricte obéissance aux règles et aux traditions imposées par les anciens.


Présentation du culte en Ket par

Nous sommes au regrets de ne pouvoir vous présenter la vision de Lathandre par le clergé de Ket .Malgré nos demandes nous n’avons pas eu de réponse.
D’après certaines rumeurs le clergé de Lathandre serait en pleine réflexion religieuse et serait en train de « recadrer » certains membres du culte qui frôleraient l’hérésie. Pravda vous tiendra informé dès que nous en sauront plus.




Dans notre prochain numéro, nous présenteront le culte de Dieux présent en Ket mais dont les fidèles sont moins nombreux que ceux que nous vous avons présenté. Nous aborderons le culte de Tempus, Moradin, Iallanis, Eilistraée, Gond et Sharess.





Nouvelles et rumeurs des cultes


BRULEZ TOUT ! IL RECONNAITRA LES SIENS... (aphorisme du clergé de Kossuth).

Certaines rumeurs nous sont parvenues du temple de la flamme haut lieu du culte de Kossuth à Pierrefeu, d’après ces rumeurs beaucoup de choses se passent dans l’enceinte du temple et certaines pourraient se révéler assez inquiétantes pour l’équilibre religieux de la région.
Les prêtres du culte se vantent assez volontiers que leur dieu « regarde le temple et ses fidèles » et qu’une ère de grand changement arrive car leur dieu est venu et leur a parlé.
Par ailleurs certaines informations font état de l’apparition d’un homme du feu doté d’immenses pouvoirs pendant quelques temps au sein du temple de la flamme.
Les habitants de Pierrefeu et alentours ont pu aussi remarquer le zèle plus fanatique que d’habitude dont font preuve les membres du clergé de Kossuth ces temps derniers. Ainsi que du grand nombre de pèlerins de Kossuth dans la région.

Notre journal, Pravda, a aussi été témoin d’événements étonnants. Comme nos lecteurs ont pu le remarquer la signature de l’article traitant de Kossuth est signé par Kossuth dieu du feu. Nous avons d’abord pensé à une plaisanterie de mauvais goût mais certains faits laissent penser que cette signature pourrait être authentique.
Plus inquiétant encore sont les rumeurs de contact avec de puissants alliés.
Nous ignorons pour l’instant de quels mystérieux alliés il s’agit.
Nous nous permettons , pour mémoire, de rappeler que le culte de Kossuth entretenait des bonnes relations avec le dieu de la tyrannie et du temps du baron Boronar, des agents de Iyachtu Xvim, dieu de la tyrannie et du mal, on été vus à plusieurs reprises avec des prêtres de Kossuth.
Nous devons également nous souvenir que la créature de feu qui se trouve dans le lac de lave du temple n’a rien d’un ange..
On peut également penser que suite à la l’énorme «  bêtise » commise par des sectateurs de Lathandre que certains éléments du clergé de Kossuth rêvent de prendre leur revanche même au risque d’allumer une guerre religieuse.

Il est du devoir de chacun à veiller à ce que la tolérance religieuse existe en Ket.
Espérons que, pour le bien de tous, les responsables du clergé de Kossuth ne céderont pas aux sirènes de l’orgueil et de l’intolérance et que l’on entendra pas ce terrible cri de guerre de certains prêtres : «  Brûlez tout ! Kossuth reconnaîtra les siens ! »

REGIONS

COMTE DE KET.

La fin d’un symbole ?

La comtesse Miriel von Zarovitch a fait savoir qu’elle avait l’intention d’effectuer des travaux sur le site de la tour de Schwerkiss mais qu’à l’heure actuelle elle hésitait sur le devenir du lieu.
Nous rappelons à nos lecteurs que la tour s’est effondrée sur elle même il y a trois mois. L’effondrement n’avait causé aucun dégâts , ce qui n’avait pas manqué de surprendre les maîtres architectes de Ket.
Les travaux seront payés sur la cassette personnelle de la comtesse, ce qui est à son honneur, mais la comtesse hésite sur le devenir de ces ruines.
Dame Miriel serait partisane de la reconstruire pour que tous puisse garder la mémoire du règne tragique de Schwerkiss. Il est clair que cette sinistre tour a rappelé à chacun la tyrannie sanglante que ce mage a exercé sur le Duché et a été le symbole de cette tyrannie.
Toutefois ne serait il pas temps de tourner la page et d’aller vers l’avenir plutôt que de se remémorer sans cesse cette triste époque ? Sans compter que des esprits chagrins feront remarquer que l’époux de la Comtesse, Bys, est un sorcier qui pourrait utiliser la nouvelle construction pour sa propre tyrannie. L’archimage du royaume n’est pas très populaire et les rumeurs les plus abominables risqueraient de circuler.
Si il est clair qu’il faut garder le souvenir de cette triste période de l’histoire de Ket, ne serait il pas mieux d’en faire un lieu dont tous pourrait profiter. Un jardin public avec un morceau des murs pour le souvenir, une chapelle dédiée aux martyrs de cette période, une bibliothèque historique avec les archives de cette période nous semblerait être des pistes qui pourraient être à même de satisfaire la majorité sans porter le flanc à la critique qui se fait trop souvent entendre en parlant des décisions de la noblesse : «  Ils ne pensent qu’à eux, le peuple ils s’en foutent du moment qu’il paie. »
Certains mauvais plaisantins ont suggérés la mise en place d’une statue de la noblesse et du Régent terrassant le peuple pour montrer où serait la nouvelle tyrannie.
Nous n’adhérons pas à ce propos évidemment.

BAROVIA LA PLAINE.

Campagne d’hiver surprenante.

Ils ne passeront pas ! semble, cet hiver, être devenu le nouveau cri de guerre du baron Constant Perceflanc. Comme l’hiver dernier, la baronnie de Barovia la plaine a été le lieu d’affrontements entre différentes tribus d’humanoïdes et les troupes du baron. Depuis quelques années, chaque hiver, des pillards attirés par la richesse de Ket descendent des montagnes afin de piller et massacrer les populations locales.
Il ne s’agit pas d’invasions mais de raids qui s’avèrent souvent dévastateurs sur les populations à cette période de l’année. Les troupes du baron local, malgré tout leurs efforts ont du, l’année dernière, appeler l’armée de Ket en renfort pour contenir ces groupes souvent importants.
En effet Constant Perceflanc était jusqu’ici connu pour sa santé fragile qui l’empêchait de combattre au premier rang et de pouvoir galvaniser ses troupes au plus fort du combat.
Il y a eu un changement de taille cette fois. Une véritable armée d’orques et de géants ont envahis la baronnie .Les troupes du régiment d’Istrenesse, et les troupes féodales dirigées par le baron et Dame Adeline sang de lune, duchesse douairière, ont écrasé cette invasion. L’ennemi a été mis en déroute la plus complète par un baron Constant Perceflanc plein d’une vigueur qu’on ne lui connaissait guère jusqu’ici.
Tout le monde en Barovia se loue d’un tel changement et est très heureux de voir leur Baron plus a même d’assurer les intérêts de la communauté. Tous souhaitent naturellement que le tempérament parfois sombre du baron vienne aussi à retrouver une vision plus optimiste de la vie .
On ignore les raisons profondes de ce changement spectaculaire mais on peut dire que c’est un service rendu à tous que de trouver un baron Constant en pleine possession de ses moyens.
Certaines personnes prétendent que les fréquentations politiques du baron y seraient pour quelque chose. Nous nous permettons de douter de la chose car si le baron a toujours soutenu le régent actuel on ne peut pas dire que la réciproque soit vrai. Le régent n’a pas soutenu les revendications du baron sur le rattachement de Barovia le val à Barovia la plaine et quand feu Boronar Gondgador traitait Constant de « nul sans caractère et sans attributs masculins » , le régent laissait dire en souriant placidement. Etrange façon de remercier ses alliés.

LE TERTRE

UN ARCHAISME COUPABLE par Marat.

Les habitants de la baronnie du Tertre n’ont pas de chance ; et une fois de plus sont victimes de l’iniquité de certains.
Vous vous souvenez sans doute que cette baronnie, qui , il y a peu, était un havre pour tout ceux épris du goût de la liberté , a été le lieu de tragiques événements. La mort ,par trahisons multiples, du baron Galbret de Saint Gibus puis le règne ignoble de son fils cadet Dragos ont durement marqué la baronnie.
Nous ne reviendrons pas dans ce numéro sur la mort, plus que suspecte, du baron Galbret de Saint Gibus mais par contre nous devons rappeler certaines choses sur la sinistre période de Dragos de Saint Gibus .
Dragos ,sorcier diaboliste, après avoir massacré la quasi totalité de sa famille, a fait régner la terreur sur les braves habitants de la baronnie habitués à la bonhomie de son père. En dehors d’avoir emprisonné et assassiné la plupart des anciens serviteurs de son père sur le motif qu’ils étaient resté fidèles à celui ci, il a pas hésité à piller sa baronnie et réduire à la limite de l’esclavage les habitants du Tertre.
Dragos , malgré ses alliés diaboliques, ne pouvait semer la terreur dans toute la baronnie à lui seul donc pour «  assurer son pouvoir » il s’est appuyé sur les aspects les plus noirs de l’âme humaine et de la société. Comme la plupart des fonctionnaires capables étaient emprisonnés ou morts, pour pouvoir réduire toute forme de rébellion, il n’hésitât pas à confier aux plus sinistres individus les taches quotidiennes de la baronnie.
Heureusement pour tous, Dragos, par ses excès, avait attiré sur lui la vigilance d’amoureux de la liberté et du bien. Il fut démasqué. La seule survivante de sa famille Livia de Saint Gibus ainsi qu’une partie des anciens fidèles de son père furent sauvé d’une mort atroce par l’audace des ces personnes qui préférèrent le bien plutôt que le respect de lois qui protégeaient l’ignominie de ce baron, et devant l’étendu des crimes commis par cet « homme si respectable » le conseil des nobles ne put , enfin, que condamner l’individu qui profita d’ailleurs de la lenteur de la justice pour certains, pour fuir et commettre d’autres forfaits ( voir page 1 ).
Par calcul politique et égoïsme, l’héritière Saint Gibus fut écartée de l’héritage de la baronnie qui fut remise à Danut Dariesco, noble respectable de vieille famille, mais qui ne disposait que de peu de moyens pour faire face à la situation catastrophique de la baronnie.
Malgré toute sa bonne volonté Danut Dariesco se trouvait pris dans une situation sans issue ,soit il rendait justice en punissant les collaborateurs de Dragos qui étaient en place, soit il les laissait en place pour permettre un redémarrage économique nécessaire. Le nouveau baron , seul, face à une situation de quasi famine et d’abattement général choisit la solution qui répondait à l’urgence.
Il préféra s’appuyer sur les criminels qui pouvaient gérer la crise.
Il leur promis de ne pas les punir si ils réussissaient à éviter la catastrophe et si ,bien sur, ils arrêtaient leurs exactions. Pour l’instant, ce pari réussit, et la baronnie du Tertre sort peu à peu du marasme.
On pourrait penser que tout est bien dans le meilleur des mondes mais cela serait commettre une grave erreur. En effet si la baronnie repart, qu’en est il de l’esprit des administrés ?
Le moral reste bas et le ressentiment élevé. Les gens supportent mal de devoir obéir à des criminels notoires et si la disparition de Dragos et la volonté de conciliation du nouveau baron a allégé le poids qui pesait sur les coeurs ; le sentiment d’injustice demeure et risque d’empoisonner les esprits pour longtemps.
De plus qu’en est il de la morale si chère aux Ketois ? Elle se trouve foulée aux pied pour le principe de l’efficacité. Ce qui signifie que vous ne serez pas punis si vous êtes utiles aux puissants. Inquiétant pour l’avenir.
Nous ne mettons pas en cause la probité de Danut Dariesco qui a fait « avec les moyens du bord » mais ce système archaïque de gestion des crises qui fait que les malheurs d’une baronnie ne concerne personne .
Si un baron , pris d’une idée folle, venait à demander l’aide de ses voisins pour faire face à un problème d’importance il serait immédiatement pris pour un incapable et se verrait promptement dépouillé de son titre. Peu importe si des gens souffrent, l’essentiel est de satisfaire la rapacité et l’égoïsme de certains.
L’indifférence au malheur fait le lit de la sédition et de la rancoeur. Si la noblesse Ketoise ne comprends pas le besoin du peuple de se sentir écouté et aimé de sa noblesse , il retirera sa confiance à celle ci pour le meilleur et très certainement pour le pire.
Par ailleurs qu’ont fait les autorités ducales pour rendre justice ? Elles ont laissé filer un dangereux criminel et laissé un baron se compromettre avec des criminels. A croire que le régent cherche plutôt à diviser les Ketois et à les séparer de leur noblesse que les rendre plus solidaires entre eux.

Archaïsme coupable d’un système obsolète qui sépare le peuple de sa noblesse, qui empêche une répartition efficace des moyens administratifs, qui permet à des monstres criminels de s’abriter derrière les lois. Schwerkiss avait compris le point faible de la société Ketoise qui fait que les uns ne sont pas grand chose malgré leur mérites et que d’autres se pavanent malgré leur crimes.

FAITS DIVERS



Le mystère de la soupière dorée

Ket ville. La taverne de la soupière dorée est le lieu d’un étrange remue ménage depuis quelque temps. Elle est « réservée » pour près de trois mois par de mystérieux étrangers, une magicienne assez puissante lance des sorts sur les murs de la taverne, le personnel est presque aussi muet qu’une tombe, le propriétaire est également frappé de mutisme mais être couvert d’or semble bien lui aller au teint.
Si la taverne de la soupière dorée est un établissement renommé dans tout Ket , il est tout de même étonnant que des étrangers monopolisent à prix d’or cette taverne.
On peut aisément comprendre que de riches clients puissent vouloir leur tranquillité mais au point de louer les services d’une mage puissante et en lui fournissant des parchemins magiques de grande puissance cela devient étrange et mystérieux.
Nous avons eu quelques précisions minimes sur cette magicienne , pour les spécialistes elle serait au moins du 7ème cercle , n’est pas enregistrée à la guilde de magie , n’est pas maléfique et a été vue dans la foret grise en tant qu’aventurière .Pas grand chose nous l’avouons.
Cette réunion est visiblement mieux protégée que la couronne de Ket.
Loin de se décourager notre tenace enquêteur a essayer d’obtenir des renseignements par le personnel .A nouveau , rien ou presque, les mystérieux commanditaires veulent de vastes pièces, ont commandés des quantités incroyables de nourriture et n’ont pris qu’en boisson que du vin léger de Ket ( fort bon au demeurant ) et plus surprenant pour ne pas dire inquiétant voire suspect, de l’eau de source de la meilleure qualité...Une chose certaine ces mystérieux étrangers ne sont pas des nains.

Plus sérieusement on ne peut que remarquer , une fois de plus , l’incapacité de l’archimage de Ket à surveiller l’usage de la magie puisqu’une mage inconnue lance des sorts à tour de bras, quasiment sous sa fenêtre , sans que cela produise la moindre réaction.
On pourrait quand même savoir qui nous prive d’un établissement d’une si belle qualité.

PORTRAIT




ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE

Introduction :Notre reporter de charme et de choc Melwen hiir Harumel a eu une idée saugrenue, une idée folle c’est certain. Elle s’est mis en tête de faire le portrait d’une des personnes les plus dangereuses, l’une des plus décriée par certains, mais sans doute l’une des plus puissantes et certainement l’une des plus mystérieuse de Ket et de sa région. Comme l’on dit ce que femme veut , les dieux le veulent et elle a invité ARTHUS LE PIEU à partager une soirée avec elle.
Nous rassurons nos lecteurs et ses voisins, Dame Melwen n’a pas de dents qui poussent et ne crains pas la lumière du jour depuis cet entretien avec un vampire.

Portrait d’Arthus le pieu par Melwen hiir Harumel.

La soirée était fraîche mais lumineuse et mon modeste logis avait été préparé en fonction de mon illustre invité. J’admet que je n’étais pas tranquille, car malgré ma tenue qui me mettait parfaitement en valeur et les renseignements que j’avais pu obtenir, je ne voulais pas commettre de fautes de goût , ni en faire trop ( ce qui aurait pu être fatal ), ni pas assez ( ce qui aurait pu être tout aussi fatal ).Mon invité n’était pas n’importe qui .
J’avais invité Arthus le Pieu , hiérophante de Velsharoon et également vampire de grand pouvoir. Malgré sa réputation d’être civilisé, on ne sait jamais vraiment comment ces « personnes »  peuvent réagir , surtout si ils sont contrariés ou si ils ont une envie subite de se restaurer.

En un coup de vent mon hôte sonnât à l’heure dite à ma porte. Je recevais l’un des plus grand seigneur de Ket et sans doute l’un des plus dangereux si il est en colère.
 L « ’homme » est de belle stature et habillé avec goût mais sans affectation, sa tenue , bien que légèrement ancienne, est de très bonne facture, riche , confortable mais sans tape à l’œil ou étalage de puissance. Il est vrai que le regard dominateur et intelligent en disent beaucoup sur la puissance réelle d’Arthus le pieu .Il s’exprime d’une voix posée , calme avec un voile de tristesse ou de lassitude qui laisse deviner son âge. Parfois le ton monte un peu quand celui ci s’exprime sur des sujets qui lui sont chers ou sur les injustices dont il s’estime victime, et la voix devient plus froide et plus grave à la fois mais démontre tout le contrôle qu’il a sur lui même. Elle peut également devenir chaude et charmeuse quand il en a envie. Une arme redoutable dans une rencontre.
L’impression générale est celle d’un être attirant mais dangereux, sage mais animés de sentiments profonds, froid mais dont le feu peut surgir. Un être complexe, dangereux mais respectable et hautement «  civilisé ». Un grand seigneur.

Arthus le pieu aime à se définir comme un homme d’église mais également comme un conseiller et un guide envers ceux qui ne font pas preuve de sectarisme ou d’étroitesse d’esprit .En tant qu’hiérophante de Velsharoon il se considère comme un protecteur et aussi un sauveur de Ket.
L’affirmation m’a semblé curieuse mais ses explications ne manquent pas de logique et de cohérence.
Pour Arthus tout a commencé au moment de l’apparition du gouffre au cinq fonds et l’incapacité de Lathandre et des ses fidèles à fermer ce portail infernal. Pendant plus de 350ans les fidèles de Lathandre se révèlent incapables de repousser définitivement les horreurs venant du gouffre et c’est uniquement grâce au sacrifice de Shalad von Zarovitch et l’apparition de la  « brume » que le danger , à défaut d’être éliminé, est totalement repoussé. Ceci est possible grâce à l’accord de Velsharoon et le sacrifice de ses fidèles.
Quand le gouffre sera enfin fermé, par l’intervention de courageux héros et surtout par l’abnégation de la Comtesse Miriel von Zarovitch, les fidèles de Lathandre, jaloux et envieux de ce qu’avait accompli Velsharoon, s’attribuèrent tout le mérite de la réussite de cette lutte pluriséculaire et ne donnèrent que des « miettes » à ceux qui avaient tout sacrifié , y compris leur vie, pour la sauvegarde de Ket. L’ingratitude dont fit preuve Lathandre et ses fidèles ne s’expliquant , d’après Arthus, que par leur étroitesse d’esprit et leur jalousie.
Depuis le culte de Lathandre ne cherche qu’à nuire « aux premiers défenseurs de Ket » et empêchent que la vérité éclate.
Arthus , dont la voix , s’est remplie de tristesse et d’amertume à l’évocation de se passé douloureux, se plaint également de l’hostilité constante des Lathandriens à l’égard des pèlerins de Bénévolos et de Velsharoon, qui empêche également tout commerce avec son domaine. Il se considère comme assiégé par les forces de Lathandre. Il fait pourtant remarquer que personne n’a été attaqué par ses fidèles et que de nombreux voyageurs, égarés dans les montagnes, ont été remis dans le bon chemin par ses créatures décrites par Lathandre comme maléfiques.
Il insiste également sur le fait que si il avait été aussi dangereux que le prétend Paul Cévestar, l’archiprêtre de Lathandre, il y aurait longtemps qu’il aurait « disposé » de Paul, qui pour lui n’est pas de taille .

J’admet que je me félicite qu’Arthus semble être plus pacifique que ce que l’on m’avait dit de lui, car je ne me sentais pas de taille non plus à l’affronter. Après une courte pause pour se restaurer un peu, je continuais ma conversation avec mon hôte en passant à des questions plus générales sur ce qu’il pensait du présent. Je reprenais l’entretien sur la question de la proximité des dogmes de Bénévolos et de Velsharoon.

Pour Arthus le culte de Bénévolos et de Velsharoon ne s’adressent pas aux mêmes fidèles. Velsharoon est un dieu de « lettré » et de savants une évolution  « supérieure » au culte de Bénévolos qui comprend des gens qui veulent encore « servir ».Velsharoon est une sorte de suite au culte de Bénévolos . En aucun cas le culte de Velsharoon n’est une menace pour le comté et est l’un des meilleurs défenseurs de Ket quoique que puisse affirmer les obscurantistes de Lathandre. Nous servons Ket et en sommes les défenseurs est le credo de mon invité et il s’interroge sur la volonté de certains à détruire son culte. Sont ils vraiment des amis de Ket ? Pourquoi le détruire puisqu’il sert Ket ?
Malgré tout il préfère rester en retrait, conscient que tous ne peuvent comprendre sa démarche, et au cas où un danger majeur menacerait à nouveau le comté.
Sur la situation actuelle Arthus le Pieu pense que certaines réformes sont nécessaires. Si la bénédiction de Melfus a été une immense chance pour Ket, il s’agit de s’adapter à une époque nouvelle et de ne pas dilapider la chance que nous a donné Melfus.
Arthus pense que les réformes actuelles vont dans le bon sens mais ne sait pas si elles sont toutes opportunes , tant que sur le fond que sur le rythme de ces réformes. Pour lui l’arrivé d’étrangers à Ket , y compris dans les cercles du pouvoir, est plutôt une bonne chose. Ils ont une connaissance du monde plus grande que les Ketois et apportent de nouvelles idées. Ils ont un regard neuf sur la société Ketoise et ses habitants.
Il serait des plus dommage que les Ketois cèdent à un racisme primaire et oublient que Ket est un mélange de différentes races ,comme les Gondiens, et que les étrangers sont peut être plus à même , dans un premier temps, à mieux s’adapter à cette situation .Drusur le grand est le parfait exemple de ce que des « étrangers » peuvent apporter à Ket.
Il souhaite que l’obscurantisme de Lathandre n’entrave pas cette nécessaire évolution de Ket et pense que l’ouverture des cultes serait une bonne chose tant que ceux ci ne manifestent pas de volonté hégémonique. Il reconnaît d’ailleurs une certaine inquiétude face à certains cultes actuellement présents. Il se défend également de la moindre volonté hégémonique de son culte et que sa volonté n’est pas de peupler Ket de morts-vivants. Il est Ketois avant tout et n’est pas l’ennemi mais l’ami du Comté et reconnaît d’ailleurs avoir beaucoup de respect, voire de l’admiration vis à vis de la famille Zarovitch et en particulier Dame Miriel Von Zarovitch.
Avec un certain humour, mais non sans logique, il souligne le fait que plus Ket sera prospère et comptera d’habitants, plus il y aura des chances que certains se convertissent à son culte. Il serait stupide de sa part de faire fuir les gens qui le suivront peut être un jour.

Arthus parle longuement de son amour de Ket et insiste fortement sur le fait que les Ketois sont des gens « biens », des braves gens sympathiques au cœur d’or mais qu’ils doivent savoir évoluer sans perdre leur qualités de fond.
Arthus ne se tarit pas d’éloges sur le sens du travail, de l’abnégation pour le bien commun des Ketois et il pense que Ket à un potentiel immense par la «  qualité » de ses habitants. La plupart sont pleins de compétences et de bonne volonté. Il y a un énorme potentiel humain en Ket et la capacité des Ketois à se serrer les coudes et à être « fraternels » entre eux est un atout formidable pour le Comté et il espère que Ket sera un « moteur » pour civiliser et apporter de l’instruction aux royaumes voisins. Ket peut devenir un phare de civilisation et c’est son espoir pour la région.

Arthus est devenu  « plus agité » à l’évocation du devenir de Ket, je sens la « passion de Ket » qui l’anime, rien de menaçant cependant, juste le désir d’un meilleur futur. Le feu qui couve sous la glace.
Je prend le risque de parler de choses plus personnelles. Il redevient plus «  froid ».

Oui je ne suis pas marié et je n’ai pas d’enfants et j’ai 626 ans .
Je sens un regret dans sa voix, une ombre dans cette personne qui semble si forte. Un sacrifice de plus qui laisse de l’amertume.
Il avoue avoir une « compagne » avec laquelle il a des relations complexes et difficiles dont il est séparé actuellement, mais il ne désespère pas qu’ils se retrouvent un jour.
Sa condition de vampire ne le gêne pas. Quand il était dans « la brume » sa vie n’était faite que de labeur et de sacrifice et il n’avait guère de temps pour s’interroger. Maintenant , il regrette plus sa condition , elle lui pèse parfois un peu. Sa vie reste très austère et si il avait un plus de temps et si il n’était pas sans cesse rejeté par des esprits étroits ( comprendre les gens de Lathandre) il visiterait volontiers Ket et chercherait à mieux comprendre ses habitants.
Il est très intéressé par la sculpture et la peinture .Pour lui le château Ranit est une merveille d’architecture. Il avoue pour la peinture son peu de talent artistique mais l’apprécie beaucoup , bien qu’il n’ait pas remarqué d’artistes majeurs dans ce domaine depuis quelque temps à son grand regret.
Il souhaiterait participer plus à la vie sociale et politique de Ket et serait content d’aller à un bal mais il ne veut pas provoquer le culte de Lathandre et amener un conflit. Il se définit comme un être extrêmement civilisé et certainement pas comme un barbare vicieux assoiffé du sang des vierges comme décrit par les fanatiques de Lathandre.
Si il était appelé à des fonctions politiques , il répondrait car son plus grand désir est de servir Ket comme il a toujours fait. Toutefois il n’a pas d’ambition personnelle, ni de projets particuliers.

Il souligne, également que s'il était un vrai danger pour Ket, il lui serait très facile de créer des vampires qui seraient une vraie nuisance pour la population. Toutefois, s'il devait être menacé , cela pourrait être envisagé, mais actuellement il est hors de question de laisser ces créatures se développer en Ket.


Mon invité se lasse, la nuit est déjà bien avancée. Je lui propose de marcher un peu dans le parc proche avant de prendre congé. Après un dernier verre il prend congé apparemment satisfait de sa soirée.
Je suis vivante et en pleine possession de mes moyens, j’ai rencontré Arthus le Pieu et dans quelques heures le soleil se lève, un long article pour Pravda m’attends.



J’ai parlé avec Arthus le Pieu et malgré mes à priori ,l’être à su donner de lui une image positive. Il est quelqu’un de dangereux ,ne soyons pas dupe, mais malgré tout semble réellement animé par le désir du bien de Ket. Reste à savoir qu’elle est sa notion du bien de Ket.

Un grand seigneur.  

OPINIONS ET POLEMIQUES
Avertissement : PRAVDA s’est engagé à donner la parole à tous, nous tenons parole. Toutefois certains des articles ne reflètent pas l’opinion de la rédaction et ne sauraient engager que la responsabilité de l’auteur de l’article.
Nous ne pouvons confirmer ou infirmer, pour l’instant, cette version de la vie de l’auteur, par conséquent nous demandons aux lecteurs de prendre cet article avec tout l’esprit critique et la prudence qu’il se doit, l’individu étant connu pour sa ruse.

Confessions d’un ancien artiste incompris par Fedrik Copeau.

Préambule : Je souhaite tout d’abord remercier sincèrement cette chère Melwen hiir Harumel pour l’idée de ce magnifique journal, lieu d’expression libre qui sera je l’espère un magnifique trait d’union entre Ketois de tous horizons et de toutes classes sociales. Puisse-t-il connaître de nombreuses éditions et une longue vie.

Vous le savez sans doute, avant d’avoir été appelé par notre bon régent pour servir au mieux les intérêts de Ket, j’ai eu une vie quelque peu tumultueuse de – appelons les choses par leur nom – malfrat et cambrioleur de haute voltige. Le point d’orgue de ma carrière fut sans conteste le vol de la couronne ducale au nez et à la barbe de tous, à l’époque ou feu le duc Vian – puisse t’il reposer en paix - était encore des nôtres. Vous allez me dire, le vol c’est mal. Oui bien entendu, dérober un bien à autrui c’est lui dérober le fruit de son labeur, vivre au crochet de la société pour privilégier une vie parasitaire, et je suis aujourd’hui le premier à combattre ce fléau, en nette diminution ces derniers mois qui plus est, grâce aux efforts des agents du duché qui oeuvrent au quotidien pour une sécurité salutaire – merci à eux.
J’attirerai votre attention cependant sur les motivations qui peuvent parfois diriger certains malfaiteurs comme je l’étais autrefois, et vous verrez que les apparences peuvent être parfois trompeuses. Alors que pour bon nombre il s’agit simplement de vouloir trouver leur survie dans une vie facile, crasse, et dénuée de tout service rendu à la société, pour d’autre il s’agit… d’un art. Drôle d’art certes, à priori… Et pourtant, dans mon cas, personne n’a jamais perdu définitivement un objet, il s’est toujours agit d’un emprunt – à court terme dans la plupart des cas – le but étant mois de posséder l’objet que de parvenir à le dérober à son propriétaire. C’est quelque chose qui m’est venu très jeune. Il faut dire que la mort brutale de mes parents à Corbentre – un événement dont je refuse toujours de parler au vu de l’horreur qui s’est déroulée sous mes yeux alors que je n’avais que 5 ans - et le déracinement soudain du a cet oncle inconnu et violent de Barovia la Plaine n’étaient pas propices à un développement des plus stables durant mon enfance. Autant ma tante pouvait être douce et compréhensive, autant je pouvais chaque jour davantage sentir douloureusement dans mes chairs le prix de chaque fugue. L’école, je me suis découvert un don pour faire autre chose de mes dix doigts que d’apprendre à compter dessus, et le nombre de plumes ou de parchemins que mes petits camarades ont pu perdre pour les retrouver plus tard en des endroits improbables ne se comptait pas. Cela m’a bien entendu valu de ne pas rester très longtemps à l’école, ce qui a d’ailleurs suivi également l’expulsion de chez mon oncle très peu de temps après (était-ce vraiment un mal ? Avec du recul je continue à dire que non.), et c’est dans la rue que j’ai pu développer mes talents de passe-passe. Vivant au jour le jour, la plupart du temps grâce à des talents de prestidigitation (si vous vous rappelez du petit gamin il y a une quinzaine d’années de cela qui essayait de vous faire deviner dans quel bol retourné se trouvait la bille, entre la rue du parc et la rue du dragon bleu à Barovia la plaine, hé oui, c’était moi !), c’était définitivement dans l’art de tromper les sens de mes spectateurs que j’avais trouvé ma voie. Et puis voilà, un petit gang minable m’a repéré et s’est très vite intéressé à mes talents pour les utiliser à des fins beaucoup moins louables. Au début je me suis laissé embarqué dans leurs magouilles pour une bête histoire de fierté (ah ouais qu’ils disaient, d’accord tu peux nous abuser mais est ce que tu pourrais piquer la grosse émeraude exposée dans le magasin d’a coté ?) Une fois le méfait accompli – sans trop de mal devrais-je dire - du péché d’orgueil je me suis retrouvé face au chantage de devoir travailler pour eux sans quoi ils me dénonceraient … Dans la tête d’un orphelin de 10 ans qui voulait gagner son quignon de pain quotidien honnêtement en divertissant les autres, et qui se retrouve d’un coup menacé de finir ses jours à l’ombre d’une sombre geôle, le choix est vite fait… Cependant, voulant fuir cette vie que je ne supportais pas, je me dirigeai rapidement vers Ket-ville deux semaines plus tard. Un changement cependant s’était opéré en moi après cette mésaventure et les quelques larcins que j’ai pu accomplir pour ces voyous m’a fait prendre conscience d’un sentiment grisant et enivrant qui m’était étranger auparavant. La peur d’être pris. Un trac irrationnel qui s’empare de vous, qui se transforme en énergie motrice formidable, qui vous fait vous sublimer pour atteindre l’objectif à accomplir. Un sentiment que j’avais envie de retrouver. Et c’est ainsi que débuta réellement ma carrière de cambrioleur amateur. Amateur puisque le but n’était jamais de dérober pour revendre et en vivre, mais bien de dérober pour dérober, et rendre toujours par la suite, avec souvent une de ces mises en scène dont j’avais le secret. Je perfectionnais ainsi mon art mois après mois, année après année, apprenant tous les tours pour repérer et déjouer pièges mécaniques et magiques, quelque soit leur complexité. Ces connaissances sont je suppose parmi les raisons pour lesquelles notre bon régent m’a appelé au poste qui est le mien aujourd’hui. Après tout, quoi de mieux que quelqu’un qui connaît le métier pour combattre le vrai banditisme ? Mais n’oubliez pas, chers concitoyens, si vous vous retrouvez en pleine nuit nez à nez avec un intrus dans votre maison et qu’il met vos possessions dans sa besace, de lui demander s’il compte vous les rapporter. Et seulement si ce n’est pas le cas, prévenez nous dans les plus brefs délais, nous ferons comme d’habitude de notre mieux.
Frédéric Copeau,
Grand Bailli de Ket, serviteur du duché, et le vôtre, avant tout

POLITIQUE



LE CONSEIL DE KET : LES PARTIS EN PRESENCE.

Le conseil de Ket est l’instance principale du gouvernement ketois en l’absence de duc ou de duchesse couronné. Il est le conseil souverain de Ket et il nomme le régent si il y a vacance du pouvoir.
Si un duc ou Duchesse de Ket règne , il est, en théorie, une sorte de conseil des ministres où les personnes nommées par le Duc rendent compte et font part de leur souhaits. Du fait de la pratique récente, le conseil est permanent et vote les décisions du Duc.
Il vote les lois et nomme les membres du conseil toutefois le Duc reste souverain et peut imposer sa décision au conseil. Voire le dissoudre.
Le régent ne dispose pas des mêmes pouvoirs , il ne peut pas imposer sa décision au conseil, ni imposer de nouveaux membres.
Les membres de droit du conseil sont les barons de Ket et naturellement le Duc. Par ailleurs le conseil a nommé dans son sein , un certain nombres de hauts fonctionnaires comme membres votants comme le Chancelier de Ket, le grand échevin ou très récemment le grand bailli. Originellement il s’agissait d’une mesure technique les barons n’étant pas toujours au fait des questions de droit ou administrative.
D’ailleurs ces « fonctionnaires ministres » ne sont pas membres de droit du conseil et peuvent être démis de leur fonction par le conseil ce qui n’est pas le cas des barons.
Les récents changements au sein des barons ne s’explique que par le décès d’un des membres, la nomination de l’un d’eux en tant que Régent, ainsi que le « départ » du conseil de l’ancien baron de Pierrefeu Boronar Gondgador.
Tout ces bouleversements et quelques erreurs de jugements ont permis la situation actuelle.

Qui sont les membres du conseil et qui vote avec et pour qui ?
Ces questions sont essentielles pour comprendre comment certains font pour assurer leur pouvoir sur Ket.
Tout d’abord quels sont les membres du conseil ?

Mikal de foret grise, baron de Chevigny, ancien baron des Essarts et ogre mage est l’actuel Régent. En tant que baron il est membre de droit.
Dame Miriel von Zarovitch, Comtesse de Ket. Membre de droit a double titre car Zarovitch.
Amaury Sang de Lune, baron de Pierrefeu. Membre de droit. Une des plus vieille famille de Ket.
Aimar Brisefort baron de Bressant. Membre de droit.
Constant Perceflanc, baron de Barovia la plaine. Membre de droit.
Gavril de Marianevitch, baron des Essarts. Membre de droit.
Paul de Cévestar, baron de Barovia le val. Membre de droit. Egalement haut prêtre de Lathandre.
Elmia du pic roux, baronne de Gumbiakova. Membre de droit. Chef des géants des nuages.
Berelia Gand, baronne de Drusurgond. Membre de droit. Chef des Gondiens.
Thorin Grandbras , baron d’Erinbor. Membre de droit. Chef des nains.
Danut Dariesco, baron du Tertre. Membre de droit. Successeur des Saint Gibus malgré l’existence d’une héritière Saint Gibus.
Adeline Sang de Lune , duchesse douairière. Membre de droit ?Sa nomination est particulière car en tant que Duchesse douairière elle serait plutôt membre de droit ; néanmoins elle n’est pas baronne.
Bys Archimage de Ket. Comte consort de Ket. Nommé par la volonté de son épouse. Haut fonctionnaire responsable des affaires magiques.
Sylvan Pertusse, grand échevin de Ket. Nommé. Haut fonctionnaire chargé de la justice et de l’administration en général.
Owain Vlakar, Connétable de Ket. Nommé. Haut fonctionnaire chargé de l’armée. Prêtre de Tempus, dieu de la guerre.
Judas Trollagile, Chancelier de Ket. Nommé. Haut fonctionnaire, responsable des finances et de l’ordre du jour du conseil.
Fédrik Copeau, grand bailli de Ket. Nommé. Responsable de la police.

Le conseil comprend donc 17 membres dont 5 membres nommés. Le cas d’Adeline sang de lune n’ayant pas été clairement défini nous la considérons comme membre de droit.
On peut considérer que le conseil est composé de quatre factions principales que nous définirons comme étant la faction du Régent, la faction Zarovitch, la faction Sang de lune, et la faction conservatrice.
La faction du Régent comprend le régent lui même naturellement, Constant Perceflanc, Gavril de Marianevitch, Sylvan Pertusse, Judas Trollagile, et Fédrik Copeau. Soit 6 votes.
La faction Zarovitch comprend la Comtesse de Ket Miriel von Zarovitch, Paul de Cévestar, Elmia du pic roux, Thorin Grandbras, et l’archimage Bys. Soit 5 votes.
La faction Sang de Lune comprend Amaury Sang de Lune, Adeline Sang de Lune et Berelia Gand. Soit 3 votes.
La faction conservatrice comprend Aymar Brisefort, Danut Dariesco, et Owain Vlakar. Soit 3 votes.
Aucune faction n’a de majorité en soi et donc doit composer avec au moins une autre pour obtenir la majorité. Par ailleurs les votes ne sont pas totalement figés. Il arrive parfois que pour une raison particulière ou un intérêt personnel un membre vote « en dehors » de sa faction.
L’élection du régent à ce poste ainsi que la nomination de certains membres est un cas d’école de vote erratique et hors de toute logique partisane. Certains observateurs dirons d’ailleurs hors de toute logique tout court.

La faction du Régent est la plus récente et comprend le moins de membres anciens. En effet Judas Trollagile et Fédrik Copeau sont des fonctionnaires qui ont été nommés par le régent et donc lui doivent tout.
Le cas de Gavril de Marianevitch est assez trouble. Bien que noble, celui ci a été présenté par le régent pour lui succéder à la tête de la baronnie des Essarts et il est de notoriété publique que celui ci a été presque élevé par Mikal l’ogre mage de la foret grise. On peut penser qu’il est lui aussi une créature du régent.
Sylvan Pertusse est également fonctionnaire et il est probable qu’il tienne à son poste.
Le cas de Constant Perceflanc est plus complexe. Il ne doit rien au régent et semble pourtant l’admirer bien que celui ci semble, par contre profondément mépriser Constant. La « faiblesse » de caractère de Constant est souvent citée comme cause essentielle de cette alliance étonnante. Lui seul le sait.

La faction Zarovitch est curieusement la plus attaquée au conseil et il semblerait presque que la noblesse cherche à isoler la Comtesse de Ket. Il est toutefois vrai que Miriel von Zarovitch est assez mal entourée et son caractère est peu enclin aux compromis et alliances temporaires parfois nécessaires en politique.
Paul Cévestar est le haut prêtre de Lathandre et le confesseur de la Comtesse. Il a eu un rôle important lors de la fermeture du gouffre au cinq fonds et a été nommé Baron de Barovia le val suite à cette quête .Egalement nommé pour surveiller ou liquider certains éléments « indésirables ». Il est actuellement l’une des personnes les plus attaqué au conseil. L’affaire «  Kossuth » a très fortement nui à son prestige et l’intolérance de certains membres de son clergé indispose de nombreuses personnes.
L’autre mauvais génie de la faction « Miriel » est son époux l’archimage de Ket , Bys. Détesté par certains pour son mariage «  providentiel » voire « suspect » pour certains ; ses « absences » sont raillées dans tout Ket et il est un sorcier ce qui le rend automatiquement suspect aux yeux des Ketois. De plus son incapacité à avoir une vision politique fait qu’il est parfois plus dangereux de l’avoir avec soi que contre soi. Il est de ce point de vue significatif que le régent apprécie l’archimage « qui ne comprend rien à la politique ».
Thorin Grandbras est le baron d’Erinbor et la fidélité des nains à la parole donnée est légendaire .Il est assez proche des idéaux de Dame Miriel.
Elmia du pic roux chef des géants des nuages a toujours fait confiance à la Comtesse a qui elle doit son siège au sein du conseil. De plus ne s’intéresse que très peu à la politique .On dit qu’elle songerait à déléguer son vote à quelqu’un de confiance.

La faction Sang de Lune est parfois appelée la faction « progressiste » d’abord représentée par Amaury Sang de Lune, célibataire qui aime les femmes , au caractère indépendant, et aventurier à ses heures. Il n’est pas toujours bien vu des autres nobles qui le trouve un peu trop « instable » pour le coté « bonne moralité » de Ket.
Sa sœur Adeline Sang de Lune est le pendant féminin de son frère et bien que novice en politique, c’est une femme de caractère qui , probablement , ne s’en laissera pas conter par les vieux routiers du conseil.
Berelia Gand a rejoint cette faction suite au désaccord qu’elle a eu avec la Comtesse de Ket sur une question religieuse. Ne pas oublier également qu’Amaury Sang de Lune est baron de Pierrefeu où vit une partie des Gondiens et il est probable qu’il partagent une certaine communauté de vue sur la gestion de la région.

La faction «  conservatrice » est assez hétérogène car si Aymar Brisefort est un parfait représentant de la noblesse conservatrice en général, Danut Dariesco pourrait être assez proche de la faction Zarovitch par sa gentillesse naturelle si il n’était pas aussi rétrograde dans certaines de ses opinions. Tant qu’à Owain Vlakar son ambition à devenir noble a toujours été bridée par la Comtesse , il trouve que les Sang de Lune ne sont que des amateurs et le régent et lui se méfie mutuellement l’un de l’autre. D’aucun prétendent que le Connétable en voudrait beaucoup à la Comtesse d’avoir créé un ordre militaire qui ne soit pas dans sa juridiction et aussi que celle ci lui aurait fait certaines remontrances sur un retard de l’armée.
Aymar Brisefort individu compassé aux idées aussi anciennes que certains de ses vêtements n’a jamais pu accepter l’ascension fulgurante de la Comtesse de Ket. Pour lui elle ne sera jamais une femme sage et respectable comme il se devrait. Il est probable que dame Miriel devra avoir 90ans et devenir nonne pour qu’Aymar la trouve respectable. Tant qu’au régent il n’est que transitoire et toléré par la vraie noblesse de Ket.

Le lecteur attentif aura remarqué sans doute qu’aucune faction n’a de majorité a elle seule. Cela implique donc un jeu d’alliance.
Le Régent Mikal a parfaitement compris cette situation. Les suites de l’affaire « Dragos » a vu sa majorité s’affaiblir ce qui l’a obligé a être dans une situation relativement plus instable mais qu’il a su remarquablement contrôler grâce à la naïveté politique de certains membres du conseil. En effet pour obtenir la majorité de voix au conseil le Régent a besoin actuellement de 3 voix supplémentaires, or les factions progressistes et conservatrices ont « curieusement » ce nombre exact de votants. Mikal a eu beau jeu jusqu’ici à jouer l’une contre l’autre selon ses intérêts. Une réforme «  avancé » il s’appuie sur les Sang de Lune ; une loi rétrograde la faction conservatrice lui emboîte le pas. Par ailleurs en jouant sur ce registre , il envenime les relations entre ces deux clans et empêche un éventuel rapprochement des deux factions avec la faction Zarovitch qui semble être celle à abattre au sein du conseil.
En effet la Comtesse de Ket n’a jamais cachée son aversion profonde vis à vis de l’ogre sorcier Mikal en disant que pour elle : « s’associer avec Mikal serait renier ses convictions les plus profondes et perdre son honneur. » Venant de la part de quelqu’un dont la probité morale ne fait aucun doute, cette phrase pèse lourd et indique bien la tension qui règne entre les deux partis.

Ce machiavélisme politique de Mikal lui permet de faire à peu près ce qu’il veut et d’installer ses amis aux postes de décisions du Duché. Les dérives mafieuse du Bailli, les pressions financières du Chancelier, l’apparition de nombreux sorciers aux origines douteuses, le mépris pour le bien du citoyen, la suppression de droits sociaux et surtout le climat de suspicion qui s’installe sont quelques unes des conséquences de l’incapacité de fait à la vraie noblesse Ketoise à trouver un accord politique qui permettrait un changement salutaire à cette politique qui mène le pays vers une aventure morale et sociale.

HISTOIRE


LA BENEDICTION DE MELFUS : UNE MALEDICTION ?

Beaucoup de Ketois savent que le Duché a longtemps été isolé et a évité les problèmes de guerres et d’invasion qui ont frappé les royaumes voisins.
Si la géographie explique un certain nombre de choses, Ket étant dans une sorte de « cul de sac », elle n’explique pas tout. Il ne faut pas oublier que les hordes humanoïdes de la foret grise ou des montagnes ne sont actives que depuis peu de temps malgré le fait qu’elles ont toujours été présentes dans la région.
Ket a vécu en paix pendant plus de quatre cents ans . Aucun royaume de Faérune ne peut s’enorgueillir d’une telle période de tranquillité.
Cette paix a été le résultat de la bénédiction de Melfus.

Rappelons nous un peu...
930 ( calendrier des Vaux ) Ket est au bord de la destruction. Les raids meurtrier de Brobnir, dragon rouge, déciment la population et pille la région, les humanoïdes mettent une pression constante sur le petit Comté de Ket et la région de Barovia est noyée dans une brume magique dont nul ne ressort. La population et la noblesse malgré leur courage et leur vaillance diminuent à vue d’œil, la situation est critique.
Devant cette catastrophe imminente Melfus von Zarovitch , Druide de Sylvanus d’une très grande puissance décide de faire appel à toutes ses ressources magiques et celle de son dieu pour sauver Ket de la destruction. Il sacrifie son essence vitale pour apporter quatre cents trente neuf ans de paix à Ket.

A partir de 930 jusqu’en 1369 aucune personne ou créature animée de sentiments « hostiles » ne peut pénétrer en Ket .Nous précisons que le Ket de l’époque ne comprenait pas la baronnie des Bressant et la région de Barovia , bien que théoriquement en Ket, était toujours sous la brume et de fait échappait à l’autorité des Ducs de Ket.

La bénédiction de Melfus va fonctionner.

Le seul hic dans cette bénédiction va être le fait que le redoutable Brobnir en étant dans le périmètre de la bénédiction ne sera pas affecté par celle ci et continuera ses déprédations jusqu'à sa mort grâce au héros Siegfried en 1082.
Ket ne subira aucun conflit jusqu’en 1369 . Le seul conflit sera la guerre civile provoquée par l’ambition de Schwerkiss, ketois qui aura très mal tourné. Sinon rien, le calme et la sérénité.
Ce calme va se révéler dangereux à long terme.

Il ne s’agit pas de se tromper l’acte héroïque de Melfus sauve Ket et il est d’ailleurs dommage que les Ketois l’oublient un peu. Ket va se relever de ses ruines et va pouvoir prospérer durant 439 ans et la guerre civile ne sera qu’une parenthèse dans cette période de paix et de croissance.
Sans le sacrifice de Melfus, Ket aurait très probablement disparu.

Les conséquences de l’acte de Melfus seront doubles. Tout d’abord la paix du Comté qui justifie largement l’appellation de bénédiction de Melfus et l’autre l’isolement de la région se trouvera renforcée par cette « paix forcée ».
Si la première des conséquences est plus que louable, la seconde est plus discutable et pourrait justifier que l’on puisse aussi parler de malédiction de Melfus.

En effet aucune personnes ou créatures hostiles à Ket ne pouvait pénétrer dans les limites du Comté ce qui préservait les ketois de toute hostilité mais la notion d’hostilité s’est avéré peut être un peu trop vaste. Les commerçants un peu trop malins se trouvèrent incapables de pénétrer dans Ket , les mercenaires prêts à se vendre à n’importe qui, devaient contourner la région et en général toute personne ou créature qui n’avait pas d’intérêt au bien du pays.
Ket devint une sorte de région « perdue » pendant ce temps et les Ketois s’enfoncèrent dans leur certitudes et préjugés en l’absence de stimulation extérieure.
Il est significatif que les dogmes des cultes de Ket ne soit pas ceux des royaumes et que les Ketois ne connaissent que très mal ce qu’est la ruse et la fourberie de certains individus. Beaucoup d’étrangers parlent d’ailleurs d’une naïveté des Ketois.

Maintenant la bénédiction de Melfus n’existe plus ! Les humanoides de la montagne ont repris leur raids, , il y a eu une guerre avec les hobgobelins de la Lune Rouge. De nombreux étrangers ,pas toujours recommandables , se sont introduits dans le Duché. Nous ne parlerons pas de la fourberie de certains qui se prétendent amis de Ket mais utilisent le duché à leur intérêts propres.
Les ketois noblesse et gens du peuple semblent trop souvent, bien démunis face à ses diverses agressions et il est certain que la bénédiction de Melfus en bloquant l’évolution de Ket pendant plus de quatre siècles n’a pas préparé le Duché à la situation actuelle.

La bénédiction de Melfus est elle devenue une malédiction ?

Nous répondrons non , sans aucune hésitation ; car si les ketois ne se sont pas préparé à la fin de la bénédiction ce n’est certainement pas la faute de Melfus ni de son sacrifice. Tout simplement les ketois ont oubliés que la bénédiction n’était pas éternelle.
De plus les Ketois ont su réagir avec efficacité sur le plan militaire et ont écrasés tous leur adversaires de ce point de vue. On peut penser qu’ils sauront faire face au défi économique et aussi social qui les attend.

La bénédiction de Melfus a été une immense chance pour le Duché et il appartient maintenant au peuple et à la noblesse de Ket de s’adapter au monde et à son changement. Le monde évolue et il faut s’y adapter et nous pensons et espérons que les Ketois seront suffisamment forts pour aborder cette évolution nécessaire sans y perdre leur particularité ni y risquer leur âme.

RECIT

INTRODUCTION :Ce récit nous est parvenu grâce à des amis ketois de la rédaction. En revenant d’une exploration de ruines d’un château situé au bord de Barovia le Val ils ont été surpris de trouver un rouleau de parchemin quasi neuf dans ces vieilles pierres. Ce document semble assez fraîchement écrit et de tournure « moderne».L’auteur ne nous est pas connu pour l’instant mais nous nous renseignons.

Ce récit nous semble d’un très grand intérêt pour tout les ketois sans exception.

L’ HISTOIRE DES NOBLES DE KET


Je regrettais amèrement d’avoir appris ce stupide cône de froid qui ne me servait présentement à rien au lieu d’une téléportation qui m’aurait ramenée dans le confort de l’auberge de la lune, à Barovia. Au lieu de cela, j’étais coincée au milieu d’une armée de spectres qui ne me disait rien qui vaille, même s’ils m’avaient guidée hors de portée de ces maudits orques.
Avec mes compagnons, je revenait des ruines ensevelies du château de Gumbiakova, d’après les écrits trouvés à l’intérieur. Impossible d’en être sur, c’était Jozelan le prêtre, qui les avait, ainsi que la majeure partie du butin.
Comment des orques pouvaient-ils être aussi puissants ? C’est bien simple, j’étais la seule survivante d’un groupe pourtant valeureux, mais nous étions tombés dans une embuscade tellement bien tendue, comment Ibrandir le rôdeur avait-il pu se laissé abuser par le camouflage de ces monstres ? Certainement que la magie divine de ce chaman y était pour quelque chose, un druide, je l’aurais jurée.
C’est mon sort de vol qui m’avait permit d’échapper au massacre, de ma position j’ai vu mes compagnons tomber un à un sans rien pouvoir faire pour leur venir en aide, mes sorts n’ayant eut qu’un effet marginal sur ces brutes. C’est la mort dans l’âme que je du m’éloigner tant que mon sort était actif, mais les orques, semblant le savoir, ma suivait de près. Ils se déplaçaient à une allure stupéfiante dans les montagnes et lorsque je fut contrainte de me poser, je me cru perdue moi aussi.
C’est alors qu’ils avaient surgit de nulle part, des spectres, pour autant qu’il me semblait, plus d’une dizaine. Les orques avaient du sentir leur présence, car ils stoppèrent aussitôt la poursuite. Je n’en menais pas large, mais ils me firent signe de les suivre. J’avais entendu des histoires à l’auberge de la lune, de voyageurs égarés qui avaient été guidés et protégés par les spectres du fond de la vallée, Les âmes de nos ancêtres, disaient les gens de Barovia. Je décidai de les suivre et ils me firent traverser la montagne par un col perdu et particulièrement difficile à trouver. De l’autre coté, je vis stupéfaite, une citadelle magnifique, quoique fort sombre, car d’épais nuages cachaient le ciel. Les lieux semblaient singulièrement déserts, et pourtant, il me semblait que milles yeux m’observait, invisibles.
L’ amabilité des spectres, très froide au demeurant, n’avait duré que jusqu'à la rencontre avec ce qui semblait être leur chef :
« Je suis le seigneur Dokas, commandeur des légions de l’élogieux nécromant, et toi, d’où viens-tu ? »
« De la vallée de Gumbiak, de l’autre coté de la montagne, vos…soldats m’ont guidée jusqu’ici par un étroit passage. Mes compagnons et moi avons été attaqués par des orques dirigé par un chaman très puissant, alors que nous quittions des ruines ensevelies, je suis la seule survivante. »
« Des ruines ensevelies ? sûrement le château de Gumbiakova, et vous y avez trouvé quelque chose ? »
« Hélas, tout notre butin fut perdu, il ne me reste qu’une statuette de marbre sans grande valeur mais particulièrement encombrante »
« Montre, me fit-il sèchement »
Je produisis cet objet d’une trentaine de centimètres, de son sac de contenance, en me disant que s’il le prenait comme paiement, je m’en tirerais à bon compte
« Le voici, seigneur »
Avec surprise, je le vit tressaillir et il voulu s’en emparer aussitôt, mais ses mains passèrent au travers, dans son émotion, il avait oublié qu’il était intangible !
« Je ne peut le saisir, et bien soit, c’est donc toi qui va le porter, suis-moi »
C’est là que je regrettai mon sort de téléportation, et maudit ce bravache de Godric qui ne m’avait pas laissée le temps d’en écrire un parchemin. Mais, entourée comme je l’était, elle ne voyais pas comment faire autrement que d’obéir. J’avais cependant un mauvais pressentiment pour la suite. Aurais-je pris quelque chose de sacré ?
Dokas me conduisit dans le grand hall richement décoré de ce château, à chaque porte, à chaque créneau, je pouvais deviner des spectres qui l’observait. Semblant surgir de nulle part, un homme magnifique dans sa pâleur, superbement vêtu, apostropha sèchement Dokas :
« Oui…c’est à quel sujet Dokas ?»
« Monseigneur, cette jeune personne a trouvée un objet qui vous intéressera, j’en suis sûr. »
Et il me fit signe de le montrer, elle s’avança, la statuette à la main.
En s’approchant, l’homme lui fit un inquiétant sourire, dévoilant des canines hypertrophiées. « Par Mystra, un vampire ! » Je me bottais le train mentalement, « Comment pourrait-il en être autrement, au milieu de cet endroit lugubre emplit de morts-vivants, bêtasse que tu es ».
« Bonjour, mademoiselle, je suis Arthus le pieu, seigneur de Dovanova, soyez la bienvenue dans mon domaine » Dit-il en s’inclinant légèrement. « Montrez donc votre trouvaille »
En tendant la statuette, je prit le temps de l’observer, peut-être pour la première fois. Il s’agissait d’une sculpture d’un homme vêtu d’une ample cape, tenant un bâton et donnant une épée à une femme très belle, en armure de plaque particulièrement démodé, se tenant un genoux en terre devant lui. Je ne vit rien de bien remarquable, le marbre était légèrement ébréché, je n’en tirerait pas plus de 3 pièces d’or dans un bazar. Bien entendu, je m’était déjà assurée que cette statuette n’avait rien de magique.
Pourtant l’homme la regarda fasciné.
« La statuette de Dova, par exemple ! » s’exclama-t-il doucement
Comme il voyait mon air perplexe, il me dit
« Tu ne sait pas ce que c’est, petite, n’est-ce pas ? »
Devant ma dénégation de la tête, il devint songeur, ses yeux semblant voir ailleurs, et il commença à parler ;
« Cette statuette, vois-tu, est le symbole de la noblesse de Ket. Elle représente Dame Dova recevant son épée des mains du grand Manfred Zarovitch pour protéger Ket, la première noble de Ket, Barovia à l’époque. »
Il continua en marchant lentement, perdu dans ses souvenirs
« Vois-tu petite, au début, ce pays ne contenait pas d’hommes, juste des orques, de terribles orques, dont ceux que tu as affrontés dans la vallée d’à coté ne sont que le pâle reflet. Ici, nous étions en plein cœur du royaume orque de Vastar, qui donna son nom à tout le pays.
Venant d’un pays surpeuplé du sud, de Chondath probablement, bien que plus personne ne s’en souvienne exactement, Manfred von Zarovitch a amené une poignée de fidèles sur ces terres sauvages. Il a choisi de s’installer dans la vallée de Barovia, parce qu’elle était suffisamment vaste pour abriter une population conséquente et qu’elle était en même temps plus facile à défendre qu’une simple plaine. Dès son arrivée, et sous les attaques incessantes des orques, Manfred érigea le mur de Barovia et les 4 châteaux forts qui défendent encore la vallée. »
Osant l’interrompre, je glissait doucement :
« Monseigneur, mais je n’ai point vu de mur en entrant en Barovia ? »
« Oui, il a été démantelé lorsque les fermes de la vallée ont débordé dans la plaine, néanmoins, on en trouve encore des morceaux, dans les bosquets où plus personne ne se rend »
Il reprit son monologue
« Tiens, ce château, dans lequel nous nous trouvons, il s’appelle également le château des Giths. Pourquoi ?; parce que Manfred l’a arraché à la dimension astrale, des mains de ses constructeurs, les redoutables Ghithyanky. Cependant, malgré sa puissance formidable, Manfred se rendit compte qu’il ne pouvait être partout, plus grave, les orques de Vastar s’en rendirent compte aussi et ils multiplièrent les attaques sur plusieurs fronts, les pires à contrer pour Manfred. Il lui fallait trouver une solution et vite. Alors, il apostropha son peuple, tous ces gens qui l’avait suivi, et qui tentaient de survivre dans cette contrée froide et hostile. »
« Mes amis, l’heure est grave, nous sommes assaillis de toutes parts, je vous aient fait venir ici, vous les forgerons, les charpentiers, les paysans, pour construire ce pays et je vous aient juré de vous protéger. Hélas, l’ennemi est plus sournois que je ne l’imaginais, il m’oblige à me disperser, et je redoute l’instant où ma vigilance faillira. Mes amis, j’ai besoin de vous, de certains d’entre vous, pour prendre les armes et défendre notre communauté. Le sacrifice que je vous demande est lourd, non seulement vous abandonnerez les votre à leur tâche, qui n’en sera pas amoindrie par votre départ, mais vous devrez sacrifier jusqu'à votre vie pour les protéger, pour leur assurer sécurité et prospérité. Ce sera sans nul doute l’engagement de toute une vie, car si vous faillissez, nul ne se tiendra derrière vous pour prendre votre relève, vous manquerez à jamais. Qui, parmi vous, se sent le courage d’accepter ce fardeau ? »
« Dans la maigre assemblée, si tous savait se battre, peu se sentait l’abnégation d’y consacrer leur existence toute entière, même s’ils comprenaient bien l’intérêt de combattants permanents pour les protéger. De leur rangs pourtant, 3 braves firent un pas en avant, dont la belle Katarina Dova, qui donna son nom au village et à la vallée de Dova, ainsi qu’a ce château, le château de Dovanova. Et ces trois furent les premiers nobles de Barovia, hommes liges du grand Zarovitch et serviteurs du peuple ».
Je, ne pu m’empêcher de tiquer imperceptiblement à la mention « serviteurs du peuple » appliquée aux nobles ketois que j’avais pu rencontrer. N’avais-je pas du me confondre en excuses pour avoir bousculé par inadvertance une noble dame ? Autrement, il m’en aurait coûté toutes mes économies !
Rien ne semblait échapper au seigneur Arthus, en voyant mon sursaut, pourtant fort discret il ajouta.
« Oui, bien sur, les nobles d’aujourd’hui ne songent qu’a faire valoir leurs privilèges, la tradition a été coupée par la brume de Barovia et par la protection de Melfus. On ne peut leur en vouloir d’avoir oublié d’où ils tiennent ces privilèges, du sang de leur ancêtres, bien sur et aussi de leurs obligations envers le peuple. Les nobles peuvent bien tous crever, tant que le peuple est sauf, l’essentiel est préservé, ainsi en va-t-il depuis ces temps anciens où les nobles prêtaient un lourd serment »
Le seigneur Arthus fit une pause, songeur.
« Oui, un serment bien lourd…
« JE JURE PAR MA VIE ET PAR MA MORT DE SERVIR ET PROTEGER LE PEUPLE DE KET, MAINTENANT ET JUSQU’A LA FIN DE MON AME »
« JE JURE DE RESPECTER ZAROVITCH ET SES DESCENDANTS COMME SEULS ET UNIQUES PROTECTEURS DU PEUPLE  ET DU PAYS. NI USURPATEUR, NI TYRAN, JAMAIS NE SERVIRAIS»
« JE JURE DE NE JAMAIS USER DE L’AUTORITE QUI M’EST CONFIEE A DES ACTES PUERILS ET VAINS, DE NE JAMAIS CEDER A LA CORUPTION, A LA TENTATION OU AU VICE. PUR JE SUIS, PUR JE RESTERAIS »
Je fut frappée de stupeur en entendant ces déclamations qui me touchaient au plus profond de moi-même.
« C’est beau » me dis-je en moi-même.
« Voilà ce que dit cette statuette, petite fille, c’est l’origine de la noblesse de Ket qu’elle dépeint »
« Euh, si vous voulez, gardez-la donc », fis-je. 
Le regard d’Arthus revint dans le présent et il était soudain particulièrement dur, mon cœur se serra dans ma poitrine.
« La garder, oui, certainement, mais...dis-moi, que faisiez-vous, toi et tes compagnons dans la vallée de Gumbiakova, ce n’est guère un endroit pour les promeneurs innocents ? »
« Nous…étions venus chasser des orques, mais ils furent plus coriaces que… »
« Ne me ment pas….. »
Le regard du vampire était devenu terriblement insistant, je cru que je luttais contre sa domination avant de réaliser que j’avait toujours voulu être dominée par un maître aussi beau, aussi puissant. Ah, je ferais tout pour lui désormais…
« Que faisiez-vous dans la vallée de Gumbiakova ? »
« Nous cherchions des trésors, seigneur, de quoi nous enrichir et profiter de la vie. Et aussi l’aventure, la puissance, ce genre de choses »
« Ouui, et d’où veniez vous, toi, d’où viens-tu ? »
« De Corbentre seigneur, du quartier marchand »
« Donc tu n’est pas ketoise, et tu vient piller les trésor de Ket »
« Oui seigneur, on dit les ketois riches et nigauds, de l’or et des affaires faciles à faire »
« Aaah, (soupir d’Arthus avec un air de regrets) Tu dois comprendre, mon enfant, que je doit protéger Ket contre tous ses pillards, absolument tous (l’air de regret se transforme et devient carnassier) »
Et la dernière chose que je vis ce fut deux paires de crocs qui s’approchaient de mon visage….


Notes de la rédaction : Au moment de mettre sous presse nous pouvons apporter quelques précisions sur l’auteur. Nous avons appris qu’un groupe d’aventuriers originaire de Corbentre a disparu dans la même région il y a moins d’un mois. En son sein se trouvait la magicienne Léna Hagen inscrite à la guilde de magie de Ket. Elle a plutôt une bonne réputation .Elle n’a été revue depuis ce jour...
Ce récit laisserait penser qu’elle ne serait pas morte au sens habituel du terme.


Nous cherchons également à savoir si la statuette de la Dova existe réellement et qui en serait le propriétaire. Notre reporter de charme Melwen hiir Harumel nous affirme avoir une très bonne piste . A suivre.


ADDENDUM : Notre rédaction a appris que son reporter Melwen hiir Harumel organise au sein de l’Aquabulle de Ket, une exposition gratuite où sera présentée la statuette dite de « La Dova ».

CULTURE


LES BALS: LE LIEU DE TOUTES LES RENCONTRES ?


L’événement social et culturel de Ket est assez inattendu pour un étranger à la région. Il ne s’agit pas des grandes expositions de magie que l’on trouve en Thay, ni de la saison des opéras comme à Eauprofonde , ni des représentations du théâtre royal comme en Cormyr . En Ket l’événement c’est la saison des bals.
Il ne s’agit pas des bals de village suivant les récoltes ou les vendanges ; ni de bals de la noblesse pour célébrer un quelconque événement. En Ket c’est le moment fort de l’année pour la culture et les rencontres.
Aucun Ketois respectable ne peut échapper aux bals et être ou ne pas être invité à certains est presque une question de vie ou de mort sociale.
Pourquoi une telle importance de ces bouts de vélin distribués à certains moment de l’année ?

L’origine des bals de Ket est lié au début de l’histoire du Duché. Quand le duché était qu’un îlot de civilisation au milieu d’un océan de hordes humanoïdes . La vie des courageux pionniers était faite de risques, de travail et de combat. Parfois les choses se calmaient un peu, surtout quand la saison était moins propice aux affrontements et tous se félicitaient d’avoir survécu et en profitaient pour se rencontrer , conclure des alliances et des romances et échanger des nouvelles. Ces rencontres se traduisaient souvent par des bals, qui peu à peu devinrent plus réguliers avec l’amélioration de la situation.
Au départ , les bals étaient des réjouissances collectives où les « nobles héros» étaient fêtés et tous, des plus humbles au plus puissant partageaient le ou les mêmes bals. Puis au fur et à mesure chacun commença à faire ses propres manifestations, augmentation de la population, apparition de différences sociales, constitution de « grande famille » et aussi augmentation des coûts d’organisation de ses bals sont parmi les facteurs qui expliquent cette évolution.
Il ne faut pas oublier que celui qui fait un bal doit nourrir , abreuver, distraire et parfois loger tout ses invités. Une dépense considérable que tous ne peuvent pas faire mais qui permet une considérable activité économique autour de ces manifestations.
Actuellement seules les familles les plus riches peuvent faire des bals et certaines n’hésitent pas à s’endetter pour le prestige à organiser un événement d’une telle ampleur.
Les bals les plus connus sont ceux de la noblesse ; mais ils existe également des bals « bourgeois ».
En théorie les bals sont « ouverts à tous » toutefois c’est l’organisateur qui décide qui est invité et, de fait, il est assez rare qu’un noble se commette à inviter des gueux.
La saison des bals commence au Printemps par les bals de Ket. C’est à cette saison essentiellement des bals de roturiers et de notables.
Il y a une exception importante : le bal des Zarovitch , le plus important de l’année, un des rares où le peuple et la noblesse se côtoient encore.
La comtesse Miriel est très attachée à cette tradition de rencontre avec «  son peuple ».
Un des plus grand honneur est de pouvoir faire danser la Comtesse, malgré les regards noirs de son époux. D’ailleurs l’événement de l’année dernière est que celle ci à dansée avec un roturier.
Attention le bal des Zarovitch n’est pas une fête débridée , il est un emprunt d’un respect quasi religieux et d’une très grande tenue.
Un aspect regrettable de ce bal est que les jeunes gens et jeunes filles ont l’interdiction formelle de changer de partenaires, afin d’éviter toute romance et mésalliance.

Le bal des Zarovitch clôt la saison des bals à Ket, qui continuent par la saison des bals de Chevigny.
Bien que « réservé » à la noblesse le bal des Sang de Lune jouit d’une réputation d’être assez gai et l’on dit qu’il s’y passe toujours quelque chose d’inattendu. Le bal des Bressants à une réputation inverse. Il paraît qu’il est le plus « respectable » de la saison. Les mauvaises langues prétendent qu’on y invite que ses ennemis pour les faire périr d’ennui.

Quelques mots sur les bals «  bourgeois ». Bien que moins importants en terme de personnes invitées ,ils sont plus nombreux et plus ouverts .Il suffit , en général, d’être quelqu’un de présentable et de connaître le notable qui vous invitera.
Le comportement y est bien sur très respectable mais malgré tout moins guindé que celui des nobles et des gens d’horizon sociaux bien différents peuvent s’y rencontrer. Milieu propice à la discussion et l’échange qui change de la rigidité des bals de la noblesse, les bals « bourgeois » sont d’une bonne qualité artistique car plus attentif à l’évolution musicale et chorégraphique. Par ailleurs la plus grande liberté d’expression qui y règne permet à la jeunesse du pays de confronter ses idées et opinions mais dans le strict respect de l’ordre et les débordements y sont également très mal vu. Toutefois la notion de débordement est tout de même plus relative que celle de certains barons réactionnaires.

Le calendrier des bals de cette année ne nous a pas encore été communiqué mais dès que nous l’auront nous le feront savoir. Les bals nobles si ils sont incomparables pour l’étalement des richesses et les « bonnes manières » ne sont pas les lieux de rencontres qu’ils devraient être .Si à l’origine les bals étaient un moment de fête entre tout les Ketois , ils sont maintenant presque devenu un symbole de la fracture qui se creuse entre le peuple et ses gouvernants. Seul le bal des Zarovitch, grâce à la volonté de la Comtesse Miriel, a su garder une partie de l’esprit de fraternité qui étaient le leur au départ.
Le peuple de Ket par les bals «  bourgeois » a réagi à cet éloignement de sa noblesse mais cela est peut être aussi un lourd présage pour l’avenir , car si le peuple est capable de « s’amuser » sans ses « élites », elle perd aussi une partie de la fraternité qui caractérise Ket et elle apprend à se « gouverner » seule.

VIE PRATIQUE



CONTRACEPTION OU AVORTEMENT?
Par Melwen hiir Harumel.

Avoir un enfant est très certainement l’événement le plus heureux de la vie d’une femme et l’accomplissement de l’amour que peuvent se porter deux personnes. Les rares femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant le vivent comme un malheur et ,encore plus rares, celles qui n’en veulent pas sont considérées comme des personnes « incomplètes » pour ne pas dire un peu folles.

Pourtant dans certains cas avoir un enfant est un drame.

Nous ne parlons pas des accidents qui font que la femme ou l’enfant meurent avant ou pendant l’accouchement. Nous parlons du drame des femmes qui se retrouvent enceintes sans l’avoir désiré ou sans avoir la possibilité d’élever cet enfant. Un Ketois « bien pensant » répondra qu’elle n’avait pas à « fauter » et que de toute manière Chauntéa palliera les déficiences de la mère. Peut être.
La femme qui a subie les outrages d’un étranger ivre ou trop sûr de sa force est sans doute une pécheresse .La jeune fille ignorante qui n’a su en donnant sa virginité au jeune homme qui avait de « si beaux yeux » et de « si bonnes manières » qu’elle allait être la honte de sa famille doit sans doute être une femme de mauvaise vie. La femme qui voit ses huit enfants manquer de pain et qui ne peut repousser les envies de son époux est une femme certainement inconsciente et irresponsable.

Je suis une femme et je revendique le droit à choisir ma vie et de ne pas être le jouet du désir des hommes.
N’oublions pas qu’une femme ne fait pas d’enfant par elle même mais qu’un homme est tout aussi responsable du fait qu’elle se retrouve enceinte.

Bien que nous ayons du mal à le reconnaître ces cas ne sont pas si rares et je ne vois pas quelle loi nous obligerait à vivre dans la terreur de la sexualité avec un homme. La femme mariée est contente d’avoir des enfants , mais au bout de quelques uns , elle s’aperçoit que sa santé décline , qu’elle n’a plus la force et elle commence à refuser sa couche à son mari pour éviter ce problème. Elle aime toujours son époux qui est un brave homme et qui ne la force pas mais elle n’en peut plus d’être victime de sa biologie.

Nous les femmes nous ne sommes pas des machines à faire des enfants.

Nous ne sommes pas des vaches qui vêlent mais pourtant une femme en bonne santé peut avoir un enfant tout les ans. Et les hommes n’auraient aucune responsabilité et les femmes doivent subir et en aucun cas choisir. Drôle de façon de voir la morale et l’égalité.

Il y a en Ket une façon de résoudre ce problème millénaire, ce moyen est connu de tous, bien que personne n’en parle aisément. Certains prêtres le pratique, certaines femmes aussi. Il s’agit de l’avortement.
Quand une jeune fille a commis une terrible erreur, bien souvent, sa famille exige que l’on « fasse passer » cette faute. Nous sommes des gens respectables et il est hors de question que notre fille soit considérée comme une moins que rien parce qu’elle a été ensorcelée par un étranger de passage est le discours le plus souvent entendu sur ce sujet. La jeune fille, elle, se tait, la tête basse pour ne pas montrer ses larmes et l’amour qu’elle porte a cet enfant à naître fruit de son amour à cet homme qui n’est assez bien né. Sans parler des coups qui accompagne parfois cette pression sociale.
La jeune fille est considérée comme une coupable quand elle est victime de son corps.
Le prêtre ,compatissant , essaye de sauver la vie de cet enfant mais la famille ne veut pas entendre parler de cet objet du péché et pour éviter que les parents n’aille voir des personnes moins qualifiées et de perdre ses ouailles ,il s’exécute. Une vie est détruite. Une fleur de l’amour est écrasée par « la bonne moralité » .
Ne soyons pas hypocrites nous connaissons tous une famille qui a fait appel à ce moyen : supprimer une vie.
Je suis réaliste , c’est trop souvent un mal nécessaire. Bien que toléré cela reste la destruction du bien le plus précieux : LA VIE.

Nous Ketois qui sommes si fier de notre moralité commettons sans sourciller des centaines de crimes chaque année et nous nous taisons et rejetons la faute sur les pauvres victimes, pour nous donner bonne conscience.
Hélas ce meurtre de masse évite sans doute bien des malheurs et des vies brisées par un instant d’égarement.
Je préfère encore cette solution que des jeunes filles, des femmes et des familles entières subissent la honte et le mépris d’une partie de la société.

Pourtant il existe une autre solution.

Ket a longtemps été assez isolé des royaumes et de certains progrès qui avaient lieu. Il est vrai que ce sujet est assez intime et même les étrangers les plus volubiles restent discrets sur ce sujet. Le peu d’entre nous qui ont voyagé hors du Duché ont pu s’apercevoir que les femmes ne semblaient pas sans cesse enceintes.
La magie divine ou profane , ainsi que les avancées en alchimie, en botanique et en biologie ont permis de résoudre ce dilemme : tuer pour éviter le malheur et la honte.
De nombreux prêtres de religions absentes en Ket connaissent ce moyen :la contraception.
De quoi s’agit il exactement ? Il s’agit simplement d’éviter que la femme soit féconde si elle ne le désire pas. Il y a aussi la possibilité d’éviter que la semence de l’homme ne féconde la femme.
Selon la méthode employé une protection plus ou moins longue est donnée à la femme et lui évite de courir le risque d’enfanter au moindre rapport sexuel.
La contraception est une véritable révolution pour une femme et aussi pour son couple. Enfin elle devient libre de n’avoir un enfant parce qu’elle désire et cet enfant devient le fruit de l’amour et non plus du hasard. L’enfant est voulu et non plus subis. L’homme , si il n’est pas irresponsable, peut aimer sa femme sans s’inquiéter sans cesse des conséquences.
Pour des considérations plus terre à terre, les femmes deviennent également plus disponible pour un travail.

Il est dommage qu’en Ket quasiment personne ne connaisse ces méthodes dont certaines sont simples. Les sorciers et les mages de la guilde pourrait facilement fabriquer des potions contraceptives ou des moyens plus «  mécaniques » pour éviter le drame de l’avortement. Quelques prêtres connaissent aussi ces moyens mais , hélas, il s’agit de représentants de religions qui ne sont pas actuellement reconnues en Ket.

La contraception peut changer la vie de toutes les femmes Ketoises et enfin leur rendre la liberté qui devrait être la leur : celle de donner la vie et non plus ,comme trop souvent, de n’avoir que le choix de la détruire.
Je m’interroge sur la réaction de certaines « élites » masculine du pays, car en risquant de perdre ce pouvoir sur les femmes il est probable qu’il chercheront avant, à tout faire pour que cette liberté soit étouffée.


Note de la rédaction : Melwen hiir Harumel nous a demandée d’indiquer qu’elle serait aussi disponible que possible pour donner toutes les précisions qu’un lecteur ou une lectrice désirerait avoir sur cet article. Pour cela s’adresser à la villa « le voile rouge » à Ket ville. Demander Igor Dacet de 14heures à18h.

SCIENCES HUMAINES



Analyse socio-politique du Duché de Ket
par H. h. M.

A quelqu’un qui m’est chère.

« Le présent est fait de passé à 99% » Fernand Braudel.


Le duché de Ket présente des particularités socioculturelles et politiques qui pour tout chercheur sont dignes d’intérêt.
L’histoire du Duché est par elle même un cas d’école de l’application à grande échelle du principe de l’impulsion individuelle donnée par un groupe social restreint et élitiste.
A la différence de la plupart des royaumes, Ket n’est pas un accident historique mais le résultat d’une politique délibérée .Les tendances historiques lourdes y ont étés gommées par une politique délibérément isolationniste , qui a préféré conserver une attitude conservatrice, pour assurer une intégrité physique et morale contestée par des éléments exogènes.
Décision raisonnable au demeurant face à un risque non négligeable d’éradication prématuré. L’absence de substrat idéologique sous tendait malgré tout un rôle central de la famille Zarovitch au sein du Duché.

La famille Zarovitch par son modèle archétype de « sauveur du peuple » a su profiter de la latence des sentiments pré-monarchiques au sein de la majorité sociale. Il est évident que les sacrifices cathartiques de Melfus ou plus tardivement de Shalad n’ont pu que cristalliser cette tendance .
Tendance lourde de la société Ketoise , ce rôle central voire dominateur est une constante de l’évolution de la pensée politique en Ket. Si ce point est central au niveau superstructurel , il l’est également sur la psyché collective des Ketois.
Les Zarovitch par le culte du héros on réussit une fusion avec la Gesalt des Ketois dans un modèle Jungien abouti. Peu de Ketois ou uniquement les éléments marginaux des modèles de Gauss ne contestent ce principe centrifuge. On peut penser que ce tsarisme idéologique a brisé l’esprit critique des masses et l’acceptation générale du modèle Zarovitch est centrale pour comprendre la non politique des Ketois et le peu de réactivité sociétale.
Si ce modèle est largement accepté par les masses, la contestation a lieu par les autres centres politiques décisionnels. En effet l’irrégularité qualitative des Zarovitch liée à la nécessité du contrôle de l’espace a obligé ceux ci à trouver des relais à leur pouvoir.
Par la création d’une noblesse, Manfred , prévoyant l’avenir et conscient de la nécessité du contrôle spatial, a également brisé le « pacte » qui unissait tout les Ketois. La noblesse devenait dépositaire d’une fraction de l’essence légitime des Zarovitch et de ce fait devenait une alternative possible.
Pendant longtemps les intérêts des deux se conjuguèrent dans une lutte pour la survie de tous, mais la rupture intervient par la bénédiction de Melfus.
Cette action «  christique » de Melfus bien que nécessaire à ce moment est très lourde de conséquences .
La période d’accumulation de capital humain et mobilier a été incontestablement bénéfique au Duché mais a créé indirectement une divergence des besoins politiques. En effet cette période a largement affaibli le rôle dominant de la famille Zarovitch au profit de ceux qui géraient «le quotidien» mais ,effet pervers, a également affaibli la légitimité de cette classe dominante.
L’absence de stimuli exogène a progressivement amené une calcification de la structure sociale au profit des possédants qui par nature ne pouvaient remettre en cause le modèle en place qui pourtant était devenu obsolète. Cet effet conservateur , bien connu , les révolutionnaires d’aujourd’hui deviendront les réactionnaires de demain, n’a pas été combattu par les éléments socioculturels de la société car ceux ci étaient bloqués dans leur pensée par la permanence du modèle archétype Zarovitch qui, hélas, à ce moment ne produisait pas la vision politique prophétique qui aurait été nécessaire.
Cet état de fait a amené l’émergence d’un phénomène nouveau en Ket, celui de la prise de conscience de classe d’autres éléments du corpus social. Au contraire de la plupart des royaumes , ce n’est pas les éléments représentatifs de l’économie marchande et bourgeoise , qui ont pressenti ce hiatus sociétal mais une élite socioculturelle qui disposait de moyens importants sans pour autant être reconnue comme une élite.
Schwerkiss n’a été que le révélateur de cette évolution, et de la rigidité des structures sociales et politiques incapables de réagir à cette nouveauté. Le bilan a été désastreux, l’incapacité de la société Ketoise a assimiler des éléments dynamiques et ambitieux l’a conduite à l’affrontement brutal qui va durer plusieurs années.
Il est remarquable qu’un des objectifs premier de Schwerkiss était de réussir la désacralisation du mythe Zarovitch et à défaut enlever toute possibilité de point focal à ce mythe en éliminant physiquement les représentants de l’archétype ketois. Ce qui prouve que Schwerkiss avait bien compris quel était le lien de la société Ketoise et aussi où était sa fragilité : la confiscation de la pensée sociale et politique au profit d’une élite.
Un certain nombre de nobles suivirent le discours de Schwerkiss qui si il avait compris la structure régissant l’ensemble, n’avait pas compris son impossibilité à remplacer le modèle dominant. Si il trouva des soutiens nombreux, il déçu la majorité du corpus par sa volonté de remplacer le modèle archétype par son pouvoir personnel. Le sage est proche du sot aurais du être l’adage de Schwerkiss. Son absence idéologique réelle lui a été fatale.

La guerre civile a été un échec total du modèle Ketois, le pays a subi des pertes importantes de capital mais surtout cela donna une dilution du modèle Zarovitch , une perte de crédibilité des relais politiques, une méfiance populaire face à ses propres élites culturelles. La rigidité sociale se trouvait renforcée en apparence seulement car avec la fin de la protection de Melfus , les facteurs exogènes allaient se cumuler sur une société qui n’avait pas su trouver de solutions à ses problèmes endogènes.

Nous n’avons pas abordé le facteur religieux qui bien souvent est porteur d’évolution. Il est remarquable que Ket ne compte que très peu de religions différentes, la bénédiction de Melfus ayant bloqué tout échanges conceptuels capables de remettre en cause la situation existante, les religions locales se sont délitées en se phagocytant mutuellement, pour aboutir à un monothéisme quasi absolu des deux masses sociales en présence. Les masses populaires avec le culte de Chauntéa qui semble t il a absorbé les cultes d’Ilmater, Tyr (en partie) , Heaum ( en partie), et Sylvanus ; les élites avec le culte de Lathandre qui a absorbé Torm, Siamorphe, Tyr ( en partie ), Heaum ( en partie) et Tempus.
La seule religion qui a échappé à ce système monopolistique de la pensée spirituelle est le culte de Velsharoon pour des raisons spécifiques locales et la personnalité particulière de son représentant. Il est remarquable que ce culte, par son prête-nom Bénévolos, a eu une croissance importante ces dernières années, ce qui témoigne de l’épuisement idéologique des religions « en place ».
Les autres cultes sont liés a des groupes raciaux différents de la majorité de la population humaine du duché, y compris le culte de Kossuth, qui si il montre un grand dynamisme actuellement est un facteur exogène.
Ce culte sait d’ailleurs remarquablement profiter de la tension latente de la société Ketoise et il est probable qu’il est appelé à un jouer un rôle de premier plan dans un avenir proche, si le vide idéologique des religions actuelles et leur syncrétisme pseudo- social n’évolue pas très vite.
La pensée religieuse ketoise est à un tournant qui ne peut aboutir qu’à un trou noir métaphysique et une guerre religieuse ou a une atomisation des cultes actuels qui remettra en cause les situations de rente des clergés en place mais qui peut être évitera une dangereuse situation de blocage religieux.

La fin de la bénédiction de Melfus a permis l’arrivé de nouveaux stimuli dans cette situation de blocage socioculturelle.
Les ketois ont su réagir avec efficacité pour les questions polémologiques. Ils ont parfaitement compris que la sécurité nationale passait par une armée forte.
C’est peut être le seul héritage positif de la guerre civile. La classe dominante rongée par le soupçon mutuel d’être des traîtres à Ket, ou plus exactement avoir remis en cause le «modèle », avait gardée un fort potentiel militaire. De plus l’affaiblissement de la lignée Zarovitch laissait espérer des opportunités . Un bémol toutefois si la situation militaire a été redressée malgré des maladresses qui faillirent être fatales , le processus de professionnalisation de l’armée est lourd de conséquence pour la noblesse.

Jusqu’ici celle ci avait un quasi monopole militaire et donc pouvait trouver son autojustification par le prix du sang qu’elle était sensée payer. Bien que la bénédiction de Melfus rendait de fait ce serment caduque, il restait en vigueur. La nouvelle situation est que l’armée de Ket est devenue une armée populaire ,au sens issue du peuple, et a prouvée qu’elle était capable de défendre l’intégrité nationale et que les forces féodales sont devenues les auxiliaires de l’armée régulière. De plus les victoires militaires ont été dues au commandement d’un roturier, pas d’un noble.
Si ce fait peut sembler un épiphénomène il renforce le décalage entre le pays réel et le pays rêvé des classes dirigeantes. L’histoire prouve que la création d’une nouvelle élite militaire est un risque dans une société qui n’accepte pas une bonne mobilité sociale. Les armées ont souvent pris le pouvoir.
A l’heure actuelle rien ne permet d’affirmer que l’armée Ketoise prend le chemin d’un putsch militaire mais si la situation de tension sociale se développe rien n’est impossible. Une chance pour Ket, cette situation inédite se trouve freinée par l’immanence de la présence Zarovitch de la Comtesse de Ket qui a prouvée des qualités militaires indéniables. Une fois de plus Ket se trouve « piégé » dans son incapacité à trouver une alternative viable au pouvoir Zarovitch. Tant qu’un archétype capable sera là il agit comme paratonnerre à toute déstabilisation endogène et, paradoxe, bloque de fait toute possibilité à la société Ketoise à « devenir ».

L’arrivé de facteurs déstabilisants au sein de la société Ketoise n’a pas été qu’une question militaire et d’un rapport de force géopolitique mais il y a eu également un flux migratoire qui a eu un impact très important ,pas du point de vue nombre, mais par l’afflux d’idées et sans compter les éléments délibérément déstabilisateurs qui se sont infiltrés . Par ailleurs la mise en concurrence de l’économie Ketoise a elle aussi fragilisé l’apparente tranquillité sociale de Ket.

Le flux le plus visible a été celui des  « gondiens », clan important de géants du feu, qui par leur leader charismatique Drusur dit le Grand a renforcé les capacités de la société Ketoise à faire face à un péril extérieur toujours redoutable dans cette zone géographique. Il est significatif que pour les Gondiens soient accepté à part entière, ils ont du épouser, symboliquement, la famille Zarovitch. Le serment d’allégeance de Drusur et de tout les Gondiens à Ket et à la couronne sous tendait celui de l’acceptation du « modèle ». Nous manquons d’informations fiables pour une analyse détaillé des « gondiens ».Toutefois il semblerait qu’ils aient malgré tout gardé une certaine réserve vis à vis de certains aspect de la société et ils se sont montrés particulièrement sensible sur le point religieux. Intégration récente ou réelle spécificité .Nous nous ne prononcerons pas sur ce point manquant d’information et de recul.

Un autre flux ,plus inattendu, est venu par la foret grise. Suite aux diverses guerres qui ont opposé la volonté conservatrice Ketoise à la volonté impérialiste des hobgobelins de la foret, certains humanoïdes ont préférés une collaboration possible avec Ket. Soyons clairs il s’agit que d’une fraction des hobgobelins dirigés par un individu doté d’un redoutable sens politique et une intelligence tout aussi redoutable.
Ket , par cet individu allait être et est confronté à sa première vraie déstabilisation.
Replaçons le cadre social général. Ket est bloqué dans ses certitudes politiques et sociales, le modèle archétype bien que présent subit une crise par la présence d’un vrai sauveur et d’un duc régnant calamiteux, les relais politiques ,coupés de la base sociale , profitent de cet état de fait pour essayer de s’affranchir et d’affirmer leur rôle, face au modèle. Les élites non politiques sont très faibles et discréditées. Le religieux est aveugle enfermé dans ces certitudes.
Dans cette situation en devenir , Mikal de la foret grise va parfaitement savoir utiliser les faiblesses psychosociales de Ket à son profit. Dans un premier temps il se rend indispensable, en ce temps d’affrontement armé, par sa connaissance de « l’ennemi commun » et la bonne qualité des forces à sa disposition. L’ironie de la situation est que la veille Mikal était le chef des hobgobelins. Puis ayant réussi à s’assurer une certaine reconnaissance et de fait une certaine respectabilité , il s’assure une place au sein du process décisionnaire en remplaçant un des membres du conseil régnant à ce moment.
Nous nous permettrons de souligner la faiblesse du raisonnement politique des élites et des ketois en général à ce moment. Le raisonnement simple pour ne pas simpliste des Ketois est confondant de candeur et d’immaturité politique. Pour eux l’ogre de la foret ne pouvais pas être aussi méchant que les rares esprits clairvoyants le disaient puisqu’il combat nos ennemis. Il est aussi tout à fait significatif de l’essoufflement du modèle à ce moment et du rôle centripète des relais politiques. L’archétype sauveur de Ket avait clairement dénoncé Mikal comme un danger exogène de première ampleur mais comme celui ci était confronté à un Duc légitime dépositaire du « rôle sacré » il ne pouvait s’imposer sans briser le lien «  sacré » Zarovitch. De plus les relais politiques profitant de cette occasion pour affirmer leur volonté de prééminence s’allièrent naturellement à cette personne qui par sa simple présence remettait en cause le rôle archétype du sauveur du peuple. Attention cet état de fait n’était et n’est pas le fruit d’un machiavélisme politique mais plutôt le résultat de leur conscience de classe qui tend à s’affranchir et à éliminer tout ce qui fait obstacle à sa volonté hégémonique. De plus ceci est une analyse générale pas celle du rôle individuel de chacun. Nous raisonnons sur les masses et pas sur les individus même si certains d’entre eux ont une place de premier ordre dans la création de l’événement. L’action individuelle est subordonnée a la situation d’un lieu à un moment donné , en un temps donné.

L’ogre de la foret assuré d’une certaine sécurité politique et sociale n’avait plus qu’à attendre le moment idéal pour renforcer encore sa position. Son premier souci étant d’éviter à tout prix l’émergence nouvelle de l’archétype et accessoirement tout pouvoir qui pourrait remettre en cause son propre pouvoir. Il y réussira parfaitement grâce au manque de lucidité politique de l’archétype , mal conseillée au demeurant, du blocage mental inhérent au Ketois face à la nature du Mal, ainsi que de l’absence d’élites contestataires qui auraient pu jouer un rôle d’alarme ou de garde fou et surtout du manque d’esprit critique et indépendant significatif en Ket. Ce nouveau Schwerkiss en devenir va savoir discrètement et lentement mettre ses pions en place. Il s’assurera la sympathie des débris des élites magiques en aidant à leur relatif rétablissement en installant des sorciers dévoués , saura faire une bonne gestion du domaine à sa charge pour ne pas heurter les masses populaires et surtout saura se montrer «utile » à tout ceux qui se trouvèrent en butte au modèle archétype.
Au moment venu, il tendit un piège politique pour isoler l’archétype et réussit par une incroyable bévue des proches du modèle à se faire élire Régent de Ket.
Mikal de la foret grise , plus réaliste que Schwerkisss, s’abstint d’affronter directement le «mur Zarovitch». Attaquer directement le lien sacré ne pouvait que conduire à une crise majeure de type de la guerre civile avec un facteur de risque beaucoup trop élevé d’une explosion de la société ce qui ne servait pas son intérêt . Régner sur des ruines ne l’intéresse pas semble t il.
Comme son illustre prédécesseur il a parfaitement compris la faiblesse de Ket a assimilé les éléments « non moraux » ,entendons les éléments moteurs qui sont insatisfait de la rigidité morale et sociale de Ket, et le » lien sacré » du modèle Zarovitch . Ne pouvant risquer l’aventure Schwerkiss en s’attaquant directement au modèle il s’attaqua aux maillons les plus faibles du clan afin d’isoler et incapaciter son adversaire.
Pour ce faire il pouvait compter sur un certains nombres de fidèles mais surtout il pouvait compter sur la volonté de s’affranchir du « serment initial » d’une partie de la noblesse. Toutefois pour assurer son pouvoir , il ne pouvait s’appuyer uniquement sur une noblesse versatile préoccupée par ses propres intérêt qui n’aurait jamais acceptée, a court terme, le remplacement du modèle par une sujétion a son pouvoir. Pour pallier cette faiblesse il va chercher à s’attirer la sympathie populaire. Démarche subtile qui aurait pu réussir.
Il va se heurter à deux problèmes majeurs. Le premier problème va être de s’assurer la noblesse tout en la séparant du peuple et en s’attirant la reconnaissance des masses populaires pour séparer celles ci du sauveur du peuple archétype. Calcul complexe mais réalisable sauf qu’il va se trouver face à un facteur exogène imprévu dans son schéma.
En effet le second problème auquel il va se trouver confronté est l’apparition d’éléments « incontrôlables » exogènes hostiles à ses desseins et douées d’une conscience politique plus développée que les Ketois. Problème qu’il va sous estimer d’ailleurs et qui probablement va se révéler fatal pour lui.
Le calcul complexe du premier problème va l’amener à commettre des erreurs : La nomination d’éléments inassimilables en Ket, des réformes trop ouvertement hostiles à la noblesse, la permanence de l’immanence du sauveur et l’incapacité à dégager une idéologie forte et admissible par la majorité vont bloquer son action.
Les difficultés de ce problème vont se trouver renforcées par le second facteur. L’intervention hors de toutes règles « ketoises » d’un élément particulièrement perturbateur va augmenter l’instabilité de son alliance avec la noblesse et va de fait étouffer son action.

La chute de Mikal ne fait aucun doute car , une fois de plus, il ne pourra dégager Ket du modèle sans risquer la guerre civile. Une action violente aurait pu peut-être le faire mais aurait, à coup sur, provoqué l’explosion des structures existantes que d’autres auraient exploité à sa place. Nous devons d’ailleurs lui rendre hommage d’avoir eu la sagesse jusqu’ici de ne pas avoir choisi la voie du pire malgré sa malignité.

Quel avenir pour Ket ?
Celui que choisiront les Ketois répondra l’optimiste.
La question de la rigidité sociale, religieuse et politique est centrale pour l’avenir du pays. Si des réformes profondes ne sont pas entreprises on peut raisonnablement penser que l’incapacité de Ket à accepter et intégrer des éléments progressistes et dynamiques ne pourra à plus ou moins long terme aboutir qu’à une situation de blocage total qui se révélera aussi destructeur que la guerre civile, et si un nouveau Schwerkiss ou Mikal apparaît mais avec une vision claire du Duché et une idéologie puissante les jours seront sombres pour les Ketois. L’ambition affichée de certains cultes est d’ailleurs lourde de menace dans ce contexte.

Le problème central reste malgré tout celui de l’archétype sacré Zarovitch.
L’avenir de Ket a toujours été suspendu à un sauveur hypothétique. Paresse intellectuelle et politique des ketois qui pourrait se révéler plus mortelle que le tranchant d’une épée. En effet l’avenir de Ket se trouve lié à la volonté et à la fertilité d’un nombre extrêmement restreint d’individus et cette incapacité des classes populaires et des élites à trouver une solution alternative est très dangereuse. Comme nous l’avons écrit plus haut Schwerkiss avait compris les deux faiblesses de Ket. Il est probable que d’autres le comprendrons aussi.

Nous n’avons pas à dicter son avenir à Ket mais nous pensons que deux alternatives majeures s’ouvrent au Duché. La permanence du modèle est incontournable et de fait ne laisse que soit la possibilité d’un système monarchique absolu ou celui d’une monarchie constitutionnelle.
Un système monarchique absolu pourrait à première vue mieux convenir à Ket .Les Ketois aiment obéir surtout si il s’agit du modèle sauveur du peuple. La noblesse peut également facilement trouver sa place dans ce système.
Le seul défaut est que système tend à rigidifier l’acquis et est par essence hostile à tout ce qui peut mettre en cause son absolutisme. Hors c’est déjà le défaut qui a failli être fatal à Ket !
Un système de monarchie constitutionnelle sera sans doute plus délicat à mettre en place dans un premier temps .La noblesse risque de se sentir gravement menacée dans ses acquis, la mise en réserve du modèle peut être mal vécu par ses représentants , l’atonie de la pensée politique et sociale font que l’on peut se poser la question si Ket en est capable. Une solution est peut-être possible par la réquisition des éléments exogènes ou pas, non hostiles à Ket mais ayant une conscience politique plus avancée que la majorité des Ketois. Mais faire cela est déjà une révolution.

POST-SCRIPTUM

Aux Ketois.

Mon nom est Melwen hiir Harumel, je suis la rédactrice en chef de Pravda et j’ai écrit un certain nombre des articles du journal.
Je suis Ketoise malgré ce que certains affirmeront. Ketoise d’adoption certes mais je revendique le droit à être Ketoise.

Je vous ai peut être choqué dans mes écrits, je vous ai peut être mis en colère, je vous ai sans doute dérangé et vous pensez peut être que je ferais mieux de quitter le pays. Vous avez raison , pour mon intérêt c’est ce que je devrais faire. Sauf que ce pays est le mien.
Vous m’accuserez d’être une femme de mauvaise vie, de ne chercher qu’à mettre le désordre et le doute dans vos esprit et vous penserez que je ferais mieux de me mêler de mes affaires. Vous avez raison, pour ma prospérité c’est ce que je devrais faire .Sauf que ce pays est le mien.
Vous demanderez peut être que je sois chassée du Duché, que mes opinions soient interdites ou que je sois emprisonnée et vous penserez que pour ma santé je ferais mieux de m’enfuir. Vous avez raison, pour ma sécurité c’est que je devrais faire. Sauf que ce pays est le mien.
Vous me mépriserez peut-être, vous me couvrirez d’opprobre, vous me traiterez d’être maléfique et m’accuserez peut-être de ne vouloir que le mal de Ket. Et vous auriez tort car ce pays est aussi le mien.

Mes actions n’ont été faites que pour vous, même si vous le désapprouvez.
Ce que j’ai fait ce n’est que pour vous parce que je veux croire en un avenir meilleur pour Ket.
Ce que j’ai écrit ce n’est que pour vous éveiller, même si vous le rejetez.
Ce que j’ai sacrifié ce n’est que pour vous parce que je veux croire en votre Liberté.
Parce que je veux croire en votre fraternité.
Parce que je veux croire en votre égalité.
Parce que je vous aime.

Melwen hiir Harumel.